









Aurélie Lafourcade photographie la matière, l’érosion, les marques, les griffures, les plis, les creux, les strates …
Elle les crée aussi, les suggère, les raconte avec ses encres de chine ou de gravure et des matériaux divers. Elle ne s’interdit rien, explore, regarde, toujours émerveillée par la beauté qui se cache, partout, pour peu que l’on garde les yeux « grands ouverts ».
Expérimenter, tâtonner, éprouver, laisser la place à l’accident, tout lâcher pour trouver le souffle qui vient de l’âme.
Le corps apparaît parfois, celui des femmes en particulier ; esquissé, plus ou moins affirmé, sensuel et mystérieux.
L’aléatoire, l’abstraction du corps, les encres qui se mêlent, comme une calligraphie de l’âme …
Tout se transforme, la matière devient chair et vice versa, à travers un cycle qui se répète à l’infini, l’inconscient guide l’artiste dans l’acte de création, dans ce qui « advient ».
Le temps qui passe, le besoin de laisser une trace ?
« Je suis très touchée par la philosophie japonaise où le concept de beauté est associé à l’imperfection, c’est l’art du kintsugi. »
Textures, rudesse ou douceur du papier, permettent ce travail subtil où les couches se superposent, jouent avec les noirs profonds, les transparences, les empreintes, et laissent apparaître ses “paysages intérieurs” où chacun peut s’approprier l’œuvre, y projeter son espace mental.
Pour l’artiste, il s’agit aussi d’évoquer « la douleur de vivre et le bonheur d’exister ».
Technique :
– Photos-tableaux : Ce sont des murs ou des matières pris en photo (en macro ou pas …) auxquels sont intégrés un corps de femme (il s’agit principalement de nus à l’encre de chine). Ces photos sont tirés sur papier d’art (tirages uniques digigraphique) et sont ensuite retravaillées avec de la peinture, collage papier, ajout de matière comme du sable ou de la cendre, spray, pigments …
– Monotypes : technique venant de la gravure qui consiste à travailler sur une plaque de plexi ou rhodoïd ou carton etc … (contrairement à la gravure où l’on travaille en creux sur une plaque de cuivre) et d’imprimer ensuite sur une feuille le travail effectué sur la plaque.
Les monotypes sont des « paysages intérieurs », des projections mentales parfois abstraites mais très composées.
Espace Art Prestige, Perpignan
Galerie des Hospices, Canet en Roussillon
Musée Terrus, Elne
Palais des Rois de Majorque
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