
1975 : Initié aux techniques et à l’art de l’icône par Nicolas GRESCHNY.
1977 : Passage à l’école des Beaux-Arts Orléans (Loiret).Daniel LECLERCQ
1978 : Rencontre avec le peintre expressionniste Pierre DORY dont il deviendra
L’élève et l’ami
A partir de 1978 , Charles se consacre entièrement à la peinture . Il travaille aussi la gravure sur bois et sur lino. Réalise des sculptures en marbre et bronze.
1982 : Il travaille à sa seconde passion ,l’archéologie : découverte des pirogues de l’Union , Inventaire des statues-menhirs du groupe rouergat , nécropoles à incinération protohistorique .
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2023 : Burlats- Pavillon d’Adélaïde
2022 : Sorèze – Atelier du pont Vaillant.
2020 : Toulouse – Galerie Paladion.
2018 : Boissezon – Galerie Les Cymaises de Salimonde.
2017 : Saint Jean (31) – Galerie Mosaïque .
2006 : Paris – Galerie Mona Lisa .
2005 : Paris – Ismer’y Gallery .
2004 : Toulouse – Galerie Moneyby Art.
2002 : Paris- Galerie Art Pèsent.
2001 : Paris – Galerie Orsel.
2000 : Paris – Quai Branly ( Fête de la Seine).
1999 : Castres – Galerie Pulzzart.
1998 : Albi – l’Athanor .Scène nationale
PRIX
1997 : Castres – Prix des Beaux-Arts
1996 , 1993: Castres – 1er prix du Salon d’Automne
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Article publié dans le livre Artistes Occitanie, les 30 artistes 2024
Guitalens-l’Albarède (81)
Charles Cambe
Entre archéologie et art contemporain
Charles Cambe a deux passions: l’archéologie et l’art contemporain. Il réussit à concilier les deux en prenant pour thème des découvertes anciennes tout en proposant un traitement pictural contemporain.
En Occitanie se trouvent d’énigmatiques statues-menhirs: il y a 4 ou 5000 ans, des hommes ont gravé et sculpté des représentations humaines sur des “pierres levées” pouvant faire jusqu’à 4,5 mètres de haut. Les jambes sont droites, la taille est marquée par une ceinture. Les bras repliés sur le buste sont prolongés dans le dos par des omoplates en forme de crosse. Les traits du visage sont simplifiés.
Mais dans le Tarn, on peut aussi voir des petites figurines reprenant les traits de ces statues-menhirs sur des petits cercles dorés. Intrigant…. Serait-on devant des dessins préalables aux gravures sur la pierre? Serait-on au contraire devant des miniatures faites postérieurement à ces statues, comme des médailles sacrées?
La réponse est plus simple et plus insolite: si les statues menhirs ont bien quelques milliers d’années, les mêmes représentations sur des cercles de quelques centimètres de diamètres sont beaucoup plus récentes… Elles sont signées de l’artiste archéologue Charles Cambe, qui a trouvé là une façon de concilier ses deux passions, l’art et l’archéologie. En tant qu’archéologue, il connaît parfaitement les statues-menhirs, en ayant lui-même découvert quelques-unes. En tant qu’artiste, il sait dessiner et sait aussi créer à partir de ce qu’il a sous la main. Pour ce travail, des couvercles de crème au chocolat feront largement l’affaire.
“Ces masques dorés font le lien entre l’archéologie et l’art contemporain, explique l’artiste.
Je polis l’opercule des pots. Et après, c’est la même technique que celle utilisée par nos ancêtres. Le masque d’Agamemnon n’est pas fait autrement: c’est un travail en “repoussé”. On repousse le métal de l’envers sur l’endroit à l’aide d’une pointe rigide. Je veux bien intriguer le public, mais je ne veux quand même pas aller trop loin: je laisse la date de péremption sur le pot, pour mes collègues archéologues dans quelques millénaires…”.
Charles Cambe montre dans ce travail insolite sa double passion comme il le fait régulièrement dans ses peintures. Entre ses découvertes archéologiques et son œuvre artistique s’est établi un dialogue permanent, qui oblige l’artiste à chercher des solutions pour à la fois prendre pour thème des découvertes anciennes et en proposer un traitement pictural qui soit contemporain. “J’essaie dans mes peintures de retrouver l’émotion que je ressens quand, en tant qu’archéologue, je découvre quelque chose”.
C’est ainsi que peu à peu, avec une palette faite essentiellement de tons ocres, il a accentué le côté massif des personnages, donnant l’illusion que la peinture représente des sculptures, mais sans que celles-ci soient chargées en références culturelles. Le peintre est influencé par son parcours mais s’adresse à tous.
En revanche, les personnages n’ont pas de cheveux, pas davantage de regard. Comme quand on trouve un élément dans la terre, il faut le reconstituer avec ce qu’on a: “L’archéologie, c’est la recherche de l’humain à travers ses traces et ses objets. Et finalement, la peinture, c’est un peu cela aussi: quand il y a des lacunes dans une image, le cerveau compense ses lacunes. Avec un trou pour l’oeil, il y a le regard. Parfois, les yeux sont en pierre rapportée, mais finalement ils sont moins mystérieux que les sculptures sans les yeux”.
Parfois, sans le vouloir, l’archéologie et l’actualité entrent en résonance. Charles Cambe a par exemple découvert deux pirogues à l’Union, dans la région toulousaine. Il en fait une série en peinture, La terre est une pirogue (d’après un proverbe hawaïen), qui rejoint évidemment l’actualité. Et plus encore la situation même de notre monde: “Ce monde, précise l’artiste, est maintenant une embarcation assez fragile”.
Dans ces temps troublés, un peintre archéologue essaie de montrer à la fois la fragilité actuelle et l’incroyable permanence de certaines formes artistiques.
Anne Devailly
ENCADRE
Les géoglyphes de Guitalens
Dans le Tarn, la commune de Guitalens-L’Albarède, entre Castres et Lavaur, peut s’enorgueillir d’avoir des géoglyphes, sans doute les seuls existants en France, voire les seuls hors du Pérou. Les géoglyphes désignent les immenses dessins faits dans les déserts péruviens, représentant des motifs qui ne peuvent être vus que du ciel et qui datent pourtant d’une époque où l’homme ne connaissait pas l’avion.
Charles Cambe a créé quelques géoglyphes à Guitalens-L’Albarède en 1999: des représentations de la lune et des étoiles, motifs faisant plus de 25 mètres chacun, réalisées à même l’asphalte, sur deux carrefours séparés de 200 mètres.
Vingt-quatre ans plus tard, ces oeuvres ont été restaurées à l’occasion du tour de France en 2023. Filmé depuis des hélicoptères, cet événement était le mieux à même de donner une nouvelle visibilité à ces oeuvres.
BIO
Né en 1957 à Castres
1975: initié aux techniques et à l’art de l’icône par Nicolas Greschny.
1977: passage à l’école des Beaux-Arts d’Orléans.
1978: Rencontre avec le peintre expressionniste Pierre Dory, dont il devient l’élève et l’ami.
A partir de 1978, Charles Cambe se consacre entièrement à la peinture. Il travaille aussi la gravure sur bois et lino. Réalise des sculptures en marbre et bronze.
1982: il travaille à sa seconde passion, l’archéologie: découverte des pirogues de l’Union, inventaire des statues-menhirs du groupe rouergat, nécropoles à incinération protohistorique.
Nombreuses expositions personnelles dans la région, notamment à Toulouse (galerie Moneyby art), Castres (galerie Pulzzart), Albi (L’Athanor). Et hors de la région, notamment à. Paris (galerie Mona Lisa, Ismer’y gallery, galerie Art Pèsent, galerie Orsel),
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