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A Barjac dans le Gard, Anselm Kiefer prêt à ouvrir au public la Ribaute, son atelier et plus encore

 

Le Figaro du 27 janvier consacre une double page à l’artiste allemand Anselm Kiefer et notamment à ses projets à Barjac dans le Gard, où il a longtemps vécu et construit un lieu hors norme, à la fois lieu de vie, atelier et lieu d’exposition et de création.

L’un des articles de ce dossier est intitulé “Entre Barjac et le créateur, trente ans de respect et de méfiance”, et précise encore les choses sur les relations entre l’artiste et le village gardois: “Trois décennies d’amour et de haine dont l’épilogue est imminent”.

NB: article que nous passons volontairement en basse définition pour respecter les droits du journal.

Retour en arrière. En 1993, l’artiste achète La Ribaute, un domaine de 35 ha, comprenant des terres et de vastes locaux industriels d’une ancienne filature-magnanerie (travail du vers à soie). L’artiste remodèle selon son inspiration les extérieurs, les pièces de l’usine ou même les sous-sols.

Il va passer une partie de son temps à créer, soit pour entreposer ses oeuvres, soit pour transformer le lieu même en oeuvre d’art: des tanks en terre, une bibliothèque pour ses livres de plomb, une pièce dont la luminosité vient des parois revêtues de cire d’abeille, un amphithéâtre, une serre, un lac artificiel, etc. Sans oublier ces tours de plusieurs mètres de haut faites de cubes de béton empilés de manière plus ou moins régulière, et visibles de plus loin que sa propriété, ce qui finira par faire grincer des dents quelques Gardois qui devaient de leur côté demander les autorisations nécessaires pour des chantiers plus modestes.

Tout cela est connu, mais Le Figaro annonce la suite de cette aventure:

Fin 2020, Anselm Kiefer signe la donation de la Ribaute à la Fondation Eschaton-Anselm Kiefer. Et en mai 2021, “si les autorisations administratives arrivent à temps, sa cité perdue sera ouverte au public. A l’échelle mondiale, ce sera un événement”.

Son bras droit Waltraud Forelli précise tout de même les choses: “Vue la taille du site qui n’a pas été pensé pour accueillir des visiteurs et le besoin d’expliquer la vision de l’artiste, nous commencerons avec des groupes de 18 personnes. La visite guidée durera deux heures et demie”.

Une histoire entre l’artiste et le village qui pourrait donc se finir de manière apaisée après avoir connu des hauts et des bas. Les relations ont d’abord été cordiales (l’artiste se marie au village, il y scolarise ses enfants, il achète des terres largement au-dessus des prix en vigueur), puis elles vont se tendre, quand l’artiste a voulu aller plus loin en achetant d’autres terres. En 2008, la Ribaute est cambriolée. Suite à ce cambriolage et quelques tensions avec les habitants du village, il choisit de quitter le Gard pour s’installer en région parisienne, il y a une dizaine d’années.

Pour ceux qui ne pourront pas visiter les lieux, une autre possibilité se fera jour en 2023: Wim Wenders a tourné en 2020 un film sur l’artiste, avec de nombreuses scènes filmées à Barjac, film dont la sortie est programmée pour l’an prochain.
Le journaliste termine par une précision qui montre l’attachement de l’artiste à cette terre: “A la façon des protestants des Cévennes autrefois, Anselm Kiefer souhaite être enterré dans sa propriété”.

Le lieu où a vécu le peintre à Barjac est nettement plus qu’un simple atelier. L’artiste  avait acheté une ancienne filature au milieu de 35 hectares de terrain.

Il va passer une partie de son temps à créer, soit pour entreposer ses oeuvres, soit pour transformer le lieu même en œuvre d’art: des tanks en terre, une bibliothèque pour ses livres de plomb, un amphithéâtre, une serre, un lac artificiel, etc.

Sans oublier ces tours de plusieurs mètres de haut faites de cubes de béton empilés de manière plus ou moins régulière, et visibles de plus loin que sa propriété.

Né en Allemagne en 1945, Anselm Kiefer est peintre, architecte, sculpteur. Il est considéré comme l’un des artistes majeurs des XXe et XXIe siècles.

 



 

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