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Pima, Layrisse (65)

Pierre Martin : Miroir noir, le noir dans toute sa splendeur

 

Installé à Layrisse, dans les Hautes-Pyrénées, Pierre Martin a travaillé pendant des années l’ardoise. Depuis une dizaine d’années, il se consacre à la sculpture à temps plein. Il travaille différents matériaux mais a gardé de ses années de contact avec l’ardoise la fascination pour le noir. Rencontre avec le deuxième artiste de la région pour que le Noir est chargé d’infinis possibilités.

Quand on est sculpteur et qu’on habite les Pyrénées, on a d’emblée le choix: il y a du marbre, il y a de l’ardoise; il y a du blanc, il y a du noir. Pierre Martin a très tôt fait le choix du noir. Pendant une décennie, son matériau de prédilection sera l’ardoise. Il travaille ce matériau local et découvre peu à peu la profondeur de sa couleur.

Avec l’ardoise, il crée plusieurs pièces monumentales, notamment une pour la ville de Seyssins, en Isère, Fenêtre d’or, en ardoise et granit. Il a également réalisé une commande pour la mairie de Jullian, proche de chez lui, une oeuvre baptisée Ajours pyrénéens, fait de schiste et de bois, monument à la gloire de ce massif dans lequel il vit et qui lui procure le matériau qu’il travaille.

Dans cette veine, il a notamment réalisé une roue végétalisme qui mêle ainsi plantes et ardoises à une structure métallique qui a trouvé place aujourd’hui dans le jardin d’un collectionneur belge.

Jusque-là, son travail flirte avec le land-art: il utilise volontiers le cadre et les matériaux de la nature. Il façonne et assemble des éléments pour donner naissance à des panneaux muraux ou des pièces en trois dimensions monumentales.

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Tout ce travail met en valeur d’une manière ou d’une autre le noir qui fascine de plus en plus l’artiste. En parallèle, ce travail permet aussi à Pierre Martin d’approfondir son rapport à la nature. Cet adepte du zen et de l’esthétisme japonais aime les choses épurées. Petit à petit, de manière finalement très simple, il franchit une étape de plus en se concentrant davantage sur la couleur que sur le matériau.

Pierre Martin travaille aujourd’hui un matériau volontairement basique, des barres de bois de section carrée, toutes de même dimension, qu’il assemble dan des formes d’abstraction géométrique avant d peintre l’ensemble en noir. La base de ces nouvelles oeuvres est toujours la meme: « Je découpe les matériaux je les assemble pour créer de slignes fermées ». Chaque série a son thème, plus ou moins abstrait. « Le noir n’est pas simplement l’origine mais bien l’incarnation d’un vide miroir comme source de tout potentiel ».

Le cheminement de Pierre Marti, l’évolution de son travail ont retenu l’attention de collectionneurs et de collectivités. Ses oeuvres sont exposées en galeries, dans des collections privées et il continue d’être sollicité pour des commandes publiques ou de particuliers. La profondeur du noir fascine toujours autant.

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Site web de l’artiste

BIO

Né à Saintes en 1969, c’est en grandissant que Pierre Martin développe son goût pour l’univers artistqiue. A l’adolescence, il est fasciné par la peinture abstraite des années 1940 et 1950 (Soulages, Ubac et Tapiès). Ces influences le conduisent à la scupture. Pour répondre à son besoin de toucher et de façonner la matière, il part étudier à Paris l’art et le design Après ses études, à l’âge de 26 ans, il intègre une entreprise de taille du marbre dans les Pyrénées et développe concrètement son gout pour l’ardoise très présente dans les environs. Présent dans le salerais en Europe, au Japon, aux Etats-Uis et au Canada, il réalise également en commande des pièces monumentales pour le secteur public ou pour des privés. Pierre Martin a participé à plusieurs reprises au salon des Réalités Nouvelles, à Paris, le salon de référence des créateurs abstraits.

Rebecca Vendeix

Rencontre publiée en mars 2016

 

 


 

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