A Strasbourg, l’exposition du montpelliérain Philippe Jacq reprogrammée cet été
L’exposition du montpelliérain Philippe Jacq à Strasbourg devait durer du 5 mars au 15 mai, mais finalement, devant les retombées de l’événement en matière de visites ou de revue de presse, l’espace artistique Apollonia, initiateur du projet, a décidé d’exposer à nouveau la fresque de l’artiste cet été: une oeuvre unique, un patchwork assemblé en fusionnant des étoffes, tapis, tissus, et qui couvre les murs intérieurs de l’espace, soit plus de 400 m2.
Pour y parvenir sans changer l’agenda prévu, il a fallu ruser: la fresque de Philippe Jacq est toujours en place mais pour l’instant, elle n’est pas visible: elle est recouverte d’une bâche blanche qui permet de montrer une autre exposition, prévue de longue date.
A la fin de cette exposition, les organisateurs n’auront plus qu’à enlever la bâche pour exposer à nouveau la grande fresque participative du Montpelliérain.
A l’origine de ce travail, une résidence d’un mois qu’a proposé l’espace artistique Apollonia, installé à Strasbourg à Philippe Jacq, connu pour ses réalisations textiles qu’il réalise souvent à base de tapis ou tentures anciennes. L’artiste est monté dans la capitale alsacienne avec une camionnette remplie de tous les bouts de tissus qu’il stocke ordinairement dans sa cave à Montpellier.
C’est uniquement sur place qu’il a conçu et réalisé la fresque-patchwork qui a habillé tout l’espace Apollonia. Celui-ci précise : “Philippe Jacq propose une installation immersive in situ, une fresque patchwork composée d’œuvres reliées entre elles comme un puzzle où tout se combine, pour former un ensemble homogène en 3D et raconter ses 50 ans de vie”.
L’artiste a souhaité que le visiteur se transforme en fur et à mesure de sa découverte de la fresque: en entrant dans le centre, il peut observer “le passage de la maison à la tente et de la sédentarité au nomadisme, le tout à travers cette fresque qui agit comme une seconde peau de tissu qui réchauffe les lieux à tous les sens du terme”.
Pour cela, il est resté dans l’univers qui lui est familier, un univers fait d’un métissage de cultures méditerranéennes, lui qui a vécu une enfance bercée au rythme des postes de ses parents, enseignants en coopération. Philippe Jacq aime donc à utiliser les tissus ou tapis en provenance de pays qu’il connaît bien (Algérie, Maroc ou Turquie), mais y ajoute au gré de son inspiration d’autres éléments, pouvant avoir les origines les plus diverses.
Vue l’ampleur de la tache, l’espace Apollonia et l’artiste se sont arrangés pour trouver du renfort: près d’une centaine de personnes ont aidé l’artiste dans ce “chantier”, que ce soit des travailleurs en insertion dans des associations, des habitants qui souhaitaient participer à une oeuvre collective ou des étudiants en stylisme.
La revue de presse a été en phase avec le côté hors norme de cette exposition: dans la presse régionale, un grand reportage dans les Dernières Nouvelles d’Alsace, un autre sur France 3 Alsace, et un reportage bilingue (français-allemand) dans le magazine Poly; au plan national, une page dans les Echos et un grand reportage dans M, le magazine du Monde le 15 mars.
L’artiste a en projet de réaliser un livre permettant de découvrir l’intégralité de la fresque. Il envisage pour cela un “leporello” (livre accordéon). A suivre.
- En découdre !, exposition de Philippe Jacq, espace Apollonia, 23, rue Boecklin, Strasbourg, achevée le 5 mai…. mais à nouveau visible de juillet à septembre.