A Grenade-sur-Garonne (31), Raynaud Williams prévoit une anamorphose sur les piliers de la Halle

L’artiste plasticien Williams Raynaud va proposer pour la saison estivale une installation artistique éphémère baptisée L’Art semb’Halle, un projet artistique monté en collaboration avec la commune de Grenade-sur-Garonne.
L’installation éphémère vise à transformer visuellement la Halle, emblème historique du centre-ville et bâtiment classé, en une œuvre contemporaine.
Du 1er juin au 1er septembre, L‘Art semb’Halle invitera à découvrir Grenade-sur-Garonne sous un angle artistique dynamique et coloré. L’artiste s’est inspiré à la fois des empaquetages de Christo et des anamorphoses de Varini pour cette oeuvre, qu’il a intitulée L’Empaquetage Anamorphique.
Le principe de l’anamorphose est respectée: pour voir la continuité de l’oeuvre de colonnes en colonnes, le public devra trouver un point spécifique sur la place.
Explication du projet par l’artiste:
« L’idée est simple : habiller les 36 piliers de la Halle avec un matériau plastique recyclé et recyclable, coloré, souple et autoadhésif, sans le moindre impact sur le monument.
Ce premier revêtement, dans une teinte vibrante bleu-vert, soulignera la verticalité des piliers… et lui servira de toile de fond pour une seconde phase artistique : des effets anamorphiques peints directement sur le film.
Ces illusions d’optique créeront une interaction avec le spectateur, transformant la Halle en un espace d’expression et de contemplation surprenant« .
Williams Raynaud débute son activité artistique dans les années 2000 à Villemur-sur-Tarn. Après trois années à L’Union et Croix-Daurade, Williams acquiert un lieu pérenne pour établir son atelier. Il aménage une ancienne grange à Grenade-sur-Garonne. Il peut alors accueillir des élèves venus de toute la France pour des formations professionnelles en peinture décorative à l’aérographe.
En parallèle, il développe son travail artistique et réalise des fresques, dont une récente pour la commune de Grenade : un portrait du photographe Jean Dieuzaide, visible sur le mur de l’école qui porte son nom.
William navigue aujourd’hui entre la peinture et la sculpture. Sa première sculpture fut inspirée par les bornes incendie, des bornes qu’il présente comme des choses amollies, fondues, rattrapées par l’incendie qu’elles devaient contribuer à éteindre.