A Rabastens (81), décès de la photo-reporter Marie-Laure de Decker
La photoreporter Marie-Laure de Decker est décédée à l’âge de 75 ans à Rabastens, la ville où elle résidait depuis les années 1990, dans une maison de famille qu’elle avait reprise.
La photographe avait commencé sa carrière comme mannequin avant de bifurquer vers le photoreportage. Elle tire d’abord le portrait d’artistes en France avant de consacrer de nombreux reportages aux grands conflits qui ont marqué l’histoire du monde dans les années 60 et 70, en commençant par la guerre du Vietnam pour essayer de se faire un nom dans cet univers très masculin des photographes de presse.
Un peu par hasard (Newsweek manquait d’un photographe le jour où elle passe dans le bureau du journal américain), elle va travailler presque un an pour l’hebdomadaire, profitant des facilités que l’armée américaine est prête à accorder aux photographes afin de bien documenter leur travail.
Et puis elle reprend son autonomie pour photographier ce que vit la population vietnamienne, l’autre face du conflit.
En 1971, elle rentre à Paris et entre à l’agence Gamma, soutenue dans sa candidature par Raymond Depardon.
C’est d’ailleurs en faisant équipe avec lui qu’elle va pouvoir suivre Valéry Giscard d’Estaing pendant sa campagne lors des présidentielles de 1974.
Marie-Laure de Decker fera de nouveau équipe avec Raymond Depardon pour partir au Tchad et sensibiliser l’opinion au sort de Françoise Claustre, l’ethnologue otage au Tchad dans les années 1970.
Quelques années plus tard, devenue mère, elle choisit de rester en France et se consacre alors à la mode, avant de reprendre ensuite les reportages à l’étranger.
