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A Montpellier, décès du peintre Pierre Fournel, co-fondateur du groupe Montpellier-Sète

 

Crédit: ville de Montpellier, 2017

Le “peintre des sables” Pierre Fournel est décédé à Castelnau-le-lez, là où il résidait, à côté de Montpellier. Il était né en 1924 à Rodez. En 2011, Castelnau-le-lez lui avait rendu hommage en donnant son nom au nouvel espace culturel.

  • Né à Rodez en 1924, dans une famille d’artisans brodeurs, Pierre Fournel dessine et peint dès l’enfance.  Il étudie quatre ans à l’école des Beaux-Arts à Paris.
  • En 1950, il est nommé enseignant d’art plastique à Montpellier et choisit de s’installer à Castelnau. Il parcourt la campagne, dont les villages, qu’il peint à l’huile ou à la gouache : Castelnau, le moulin de Guilhem – devenu ensuite son atelier- sur les rives du Lez, sous les bois de Bazille, la Pompignane, Clapiers, Palavas.
  • À la même époque, il débute une série de Plages, tout en camaïeu, qui évoquent des estampes. Elles vont introduire le sable. Attiré par la texture et la coloration de ce dernier, Pierre Fournel va l’incorporer à ses toiles pour en enrichir la matière. La peinture acrylique puis la résine permettaient alors de fixer sur tous types de supports n’importe quels matériaux, sans en altérer l’aspect.
  • “Le peintre des sables”.  Il introduit ce dernier dans ses créations et développe différentes techniques picturales autour de cet élément qui devient son matériau privilégié.
    Sables des plages du midi, de garrigue, d’Espagne, du Maroc, de Turquie et d’autres pays visités, Pierre Fournel collectionne jusqu’à 300 couleurs et textures. Sous l’effet de la résine acrylique, le sable se pétrifie et les créations de Pierre Fournel naissent en relief, telles des gravures.
    Apparaissent alors selon les époques, des paysages marins, des paysages de sables ou encore des écritures inventées ou véritables.
Mémoire de Pierre (1989), Sable et résine. 146×111 cm. Coll. partic. © Pierre Fournel; photo Jacques Fournel
  • Pierre Fournel est le dernier représentant du groupe Montpellier-Sète qu’il forma aux côtés de Camille Descossy, Georges Dezeuze ou Gérard Calvet. C’est Pierre Fournel qui participe avec François Desnoyer en 1954 à la fondation du groupe Montpellier-Sète.
  • Pierre Fournel développe un projet sur la mise en lumière des droits de l’homme, qui montre l’évolution de son œuvre et de sa technique picturale sable-résine-pigment sur panneaux de bois. Ainsi avec Traces de l’Atlantide, Fournel attribue aux Atlantes les prémisses de nos Droits de l’Homme et devient scribe sur tableaux, stèles, objets. À l’écriture il associe dessins, signes mystérieux venus de temps anciens.
    Le pictogramme est l’élément premier, la clé de toutes les écritures, à la frontière entre le dessin et le signe alphabétique.
  • Dans les années 2000, Pierre Fournel débute à plus de soixante-quinze ans un projet monumental : la retranscription de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen du 17 août 1789. « Parler des droits de l’homme, c’est les faire exister, se taire c’est les oublier.» dit-il. Il produit un ensemble de dix-sept tableaux, des panneaux de bois présentant en résine et sable, parfois rehaussés de pigments naturels, les textes des dix-sept articles de la Déclaration, et complétés par des objets, gravés d’écritures mystérieuses, de livres, de personnages, statues, et de galets.

Source: éléments tiré d’un dossier de presse réalisé par la ville de Montpellier à l’occasion d’une exposition consacrée au peintre, déc. 2017-avril 2018.

Plage bleue, 1973 -® P. Fournel. Photo Jacques Fournel
Plage Languedocienne Tondo. Sable et résine acrylique. Diamètre 180 cm. Coll. partic.© Pierre Fournel ; photo Jacques Fournel


 

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