Jean-Jacques Bris, Mathilde Poulanges, De Flamme et d’Or

Jean-Jacques Bris, Mathilde Poulanges, De Flamme et d’Or

• Mathilde POULANGES, embaume les livres, dé-livre les arbres
  ‘Lentement, j’apprête les livres abandonnés pour leur crémation. Onguents de verre, poudres de silice, fards d’oxydes naturels, parures d’or ou de cuivre… L’improbable œuvre au noir de la fusion alchimique du papier et du feu ressemble à de l’écorce. Désir profond des livres de retourner à la forêt originelle ou sortilège qui engage le feu à leur donner ce que ses flammes volent aux arbres ?
  Mon travail prend la forme d’une archéologie du futur. Il soulève les questions de l’illusion, du renouvellement circulaire de la matière et de la complétion… Interrogeant l’histoire de l’humanité, de la transcription des codes du langage jusqu’à la crémation violente des livres, cette troublante matière est une allégorie de la poésie du vivant à se renouveler. Ma déclaration d’amour à la nature sauvage…’
• Jean-Jacques BRIS, Fait surgir la lumière de la matière
  ‘En fait, dans mon travail, j’aime jouer de contrastes, allier des aspects lisses à des aspects rugueux, des sombres à des lumineux, des mats et des brillants, des rudes et des précieux. Le fer est sombre et rude, il évoque la raideur, la dureté. Je cherche à le contraindre à des formes rondes, pleines, tenter de lui donner un aspect de légèreté, de finesse par la rigueur d’une ligne épurée, le fendre d’ouvertures y faire pénétrer et chatoyer la lumière J’utilise un fer déjà marqué d’une histoire, laissant deviner la vie minérale dont il est issu, ou bien je le façonne pour lui donner vie, que sa fibre vibre, que sa peau accroche la lumière.’