Rencontre avec Elisabeth Lombard, Toulouse
Entre tissage et métissage, morceler pour rebâtir
Des années de pratique artistique au service d’un art qui jouit d’une grande continuité ont donné à Elisabeth Lombard l’exigence de la Recherche.
De celle qui telle une quête demeure toutefois inaccessible (?).
Car nous dit l’auteur, « je suis, le corbeau sur l’épaule, l’une qui s’épuise joyeusement dans le crescendo du doute. L’objectif s’il existe se voyant repoussé de lui-même (…) Peintre de rébus, je vous invite aux voyages au risque de m’y perdre. Alors chemin d’agrément ou sente d’initiation ?».
Tisseuse d’énigmes et de foisonnement, Elisabeth Lombard avance masquée.
Et dans ce brouhaha de traits, ce faux désordre de motifs imprimés rythmés par une trame orthogonale qui fait et défait (entre forme et fond, comme un jeu de perditions/révélations), apparaissent et disparaissent les constantes de son vocabulaire, un visage, une bête à cornes, un oiseau (mi homme, mi animal), une ville.
Un travail qui se caractérise par une grande diversité, qui fait que l’artiste reste constamment dans l’incapacité de savoir se reproduire.
Avec quelques constantes néanmoins: papiers imprimés (entre chinoiserie et pariétal), indigo, rythme de pleins et de vides, équilibre / déséquilibre, présence des blancs comme une partition de lumières et «d’amnésies», obsession du quadrillage (trame omniprésente, structurante et faiseuse de désordre).
L’artiste est souvent confrontée à une question, simple, mais récurrente: Pourquoi les animaux ?
« Animal véhicule, gris-gris, symbole de foire, de cours et de château. Part d’ombre, paradis perdu, élément phare, récurrent et «décoratif» de l’intrigue, je me nourris aux laits du bassin méditerranéen, aux grands desseins de la préhistoire en passant par les grottes de Tassili dans le désert et revenant sur les dessins des poteries antiques ou des peintures iraniennes » …
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Bio Bio Bio
Architecte de formation.
Chargée de mission, recense les savoirs faire (patrimoine immatériel) dans le Marais Vernier (DEA « jardins, territoires et paysages »).
Entre à l’Ecole Glacière/ Beaux arts de Paris, avec pour maître d’Atelier Martin BISSIERE (lignée de Roger et Loutre Bissière Peintres) pour quatre années délibérées de jubilatoire «désapprentissage».
En 2003, quitte Paris, par Lyon et Pau pour un nouvel Atelier à Toulouse.
En parallèle de sa création personnelle, Elisabeth Lombard encadre depuis dix ans des ateliers peinture / écriture auprès de publics en fragilité.
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