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En Ariège, les artistes sortis de la grotte de Lombrives après 15 jours sous terre

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En Ariège, les artistes sortis de la grotte de Lombrives après 15 jours à 400 mètres sous terre

Expédition scientifique menée dans la grotte en 2021 par le Human Adaptation Institute. Crédit: Human Adaptation Institute

C’était la première résidence d’artistes dans une grotte à l’échelle mondiale. Pendant deux semaines (11-27 juin), 17 personnes, dont neuf artistes et huit scientifiques ont vécu dans la grotte de Lombrives, à 400 mètres sous terre.
Il s’agissait du deuxième volet d’un projet intitulé Deep Time, monté par le Human Adaptation Institute, basé à Marseille.

  • Le premier volet a eu lieu en 2021 quand la grotte avait accueilli quinze personnes (sept hommes et huit femmes), tous volontaires, pour être confinées quarante jours. Sans aucun repère temporel, mais avec des lampes pour s’éclairer. Une expérience qui avait notamment été utile pour le domaine spatial “pour tester les capacités humaines d’adaptation face à de nouvelles conditions de vie”.
  • Le deuxième volet, Deep Time II, The Time of Art, a donc eu lieu ce mois de juin. Cette fois-ci, les volontaires – une dizaine d’artistes et des philosophes ou chercheurs – sont restés confinés deux semaines dans la grotte, mais toujours dans les mêmes conditions: sans montre (et donc sans repère temporel), mais avec des lampes et dans une température stable de 10 degrés pendant tout le séjour.
    Comme pour le premier groupe, l’ensemble des participants était équipé de capteurs et suivi pour que des chercheurs puissent analyser le comportement, le rythme, mais également l’impact sur la créativité.

Les artistes pouvaient créer des œuvres, seuls ou à plusieurs.

Parmi les artistes, le sculpteur toulousain Sébastien Langloÿs, qui a témoigné dans La Dépêche de Midi de son expérience, disant tout à la fois à sa sortie qu’il se sentait bien, mais qu’il voyait les choses différemment, ayant été déconnecté pendant ses deux semaines de “la course effrénée du temps” avec laquelle tout un chacun (ou presque) vit en surface.
Le sculpteur a travaillé de manière dense sous terre, en faisant notamment… le buste de tous les participants, grâce aux 120 kilos de terre qu’il avait emportés avec lui. L’artiste a estimé que ses sensations artistiques avaient été décuplées sous terre.
Artistes Occitanie n’a pas cherché à le joindre car dans cette même interview, l’artiste précisait qu’une des premières choses qu’il allait faire était de…. laisser son portable éteint!
Le Human Adaptation Institute, basé à Marseille, fera une synthèse de cette expérience inédite dans les mois qui viennent.



 

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