Clémentine Mélois illustre et écrit un Boris Vian…
On n’y échappe pas, à paraître en janvier aux éditions Fayard.
Le 15 décembre 1950, Boris Vian a l’idée d’un roman Série noire. Il en trouve « le sujet tellement bon » qu’il en est lui-même « étonné et légèrement admiratif ». Il écrit le synopsis, quatre chapitres, et… abandonne le projet. Aurait-ce été un livre à la « Vernon Sullivan » ? Le style laisse peu de doutes.
Plus de soixante ans après, l’Oulipo, ouvroir de littérature potentielle, association de fous de littérature dont faisait partie Boris Vian et dont fait partie aujourd’hui l’artiste gardoise Clémentine Mélois, s’est donné pour mission d’en écrire la suite. Voici donc On n’y échappe pas : sur cette phrase fataliste, devenue titre, s’achevait le synopsis. Le roman compte seize chapitres, dont les quatre premiers, inchangés, sont de Vian.
Clémentine Mélois: “Outre la grande chance d’avoir contribué à l’écriture collective de ce livre, j’ai également eu le plaisir d’en faire la couverture, dans la lignée graphique des éditions du Scorpion, éditeur historique de Vernon Sullivan”.
Née en 1980, Clémentine Mélois enseigne aux Beaux-Arts de Nîmes. Elle acquiert une notoriété nationale auprès des amoureux des livres en 2014, lorsqu’elle publie Cent titres (Grasset), recueil de cent couvertures de livres pastichées par l’image.
Elle fait partie depuis 2015 de l’équipe de l’émission Des Papous dans la tête, sur France Culture.
Elle est l’invitée d’honneur de l’Oulipo en 2016. Elle y est cooptée en juin 2017.
Elle fait partie des “100 artistes dans la ville” retenus par Nicolas Bourriaud dans l’exposition organisée à l’occasion de l’ouverture du nouveau centre d’art Le Modo à Montpellier en septembre 2019.