Dans le Gard, Pierre-Alain Challier démarre sa fondation artistique au Château de Lascours
En 2017, le galeriste parisien Pierre-Alain Challier s’associe avec le commissaire priseur montpelliérain Bertrand de Latour pour racheter le Château de Lascours, qu’il connaît depuis son enfance alésienne.
Aujourd’hui, après de nombreuses péripéties (voir encadré en bas de cet article), la Fondation Pierre-Alain Challier peut accueillir des œuvres. Ce qu’elle a fait en septembre 2022 pour la première fois, en proposant au land-artiste Nils Udo de venir créer une œuvre sur place:
- PARVINE CURIE
C’est ensuite la sculptrice Parvine Curie, 87 ans, qui est venue dans le Parc réaliser à son tour une oeuvre in situ à la demande du nouveau propriétaire des lieux, une oeuvre intitulée Sentinelle et qui rend hommage à son compagnon, le sculpteur François Stahly (décédé en 2006). L’artiste, séduite par le site lors de sa première visite en 2017, a proposé une installation d’une grande sculpture de bronze de 3.20m à l’ombre des arbres de Lascours, plaçant symboliquement l’homme au cœur de son rôle dans la nature.
L’Homme au grand pied, 1975, est un hommage à son compagnon François Stahly (leur atelier devenu Centre d’Art mythique près de Vaisons-la-Romaine, avait accueilli le premier Nid de Nils-Udo en France).
- STEPHANE EROUANE DUMAS
Une troisième oeuvre rejoint les lieux prochainement, une sculpture que le galeriste a commandée à l’artiste Stéphane Erouane Dumas, dont le travail est présenté en parallèle cet été à l’Abbaye Saint-André, à Villeneuve-les-Avignon. L’artiste va installer dans le parc du Château de Lascours une falaise de bronze monumentale, qui est actuellement en cours de réalisation dans une fonderie du centre de la France.
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Il choisira finalement l’école du Louvre pour ensuite créer la galerie qui porte son nom dans le quartier du Marais à Paris.
En 2017, il s’associe avec lBertrand de Latour pour racheter le château de Lascours.
Dès le départ, il songe à en faire un centre d’art sur le modèle de la Fondation Maeght. Première étape: restaurer des lieux qui sont tombés à l’abandon et qui ont été pillés après la mort du dernier occupant.
Deuxième étape: régler un gros contre-temps en 2020 quand la ministre de la Justice souhaite implanter un centre pénitentiaire de 500 détenus juste à côté. En remuant ciel et terre, Pierre-Alain Challier réussira à écarter le projet.
Petit à petit, le chateau va ensuite reprendre vie: les nouveaux propriétaires y installent les archives des éditions Artcurial que le galeriste a rachetées à la maison de vente éponyme, et qui vont ainsi devenir accessibles aux chercheurs et professionnels de l’art.
Pierre-Alain Challier avoue une autre référence qui le rattache à cette passion pour les livres d’art: le Musée Pierre-André Benoît, créé à Alès en 1989 grâce au leg de cet éditeur de livres illustrés modernes, ami des plus importants artistes du XXe siècle.
Ce parcours méridional est complété par sa participation à une exposition collective sur le thème de la paix à la Fondation Poppy et Pierre Salinger, dans le Vaucluse.