« L’art de l’écriture manuscrite nous amène à contrôler nos mains et encourage la coordination des mains et des yeux …(il) nous oblige à composer mentalement la phase avant de la consigner par écrit. Nous ralentissons et réfléchissons du fait de la résistance du papier et du stylo. » . Et si l’écriture manuscrite est un art, alors la calligraphie en est l’expression la plus accomplie… » (Umberto Eco). Dans notre monde informatisé et standardisé, l’écriture manuscrite, le document olographe deviennent des exceptions d’autant plus remarquables que cette écriture est esthétisée et semble receler une part de mystère, voire de magie.
Si l’art calligraphique est pratiqué et reconnu en tant qu’art depuis des temps immémoriaux en Asie et au Proche-Orient, en revanche ce n’est que plus récemment que l’occident a « découvert » cette forme d’expression en tant que pratique réellement artistique. Cette évolution est perceptible dans la pratique du lettrage classique, mais aussi dans les arts plastiques, la peinture et plus particulièrement dans le «street art» avec le mouvement Calligraffiti notamment. Mais cette reconnaissance est fragile et nullement acquise, tant notre histoire qui sépare consciencieusement écriture et expression artistique en occident nous freine dans cette voie.
Mon projet artistique, tant dans la pratique que dans la théorie (cf https://www.academia.edu/56721890/Peinture_et_Calligraphie_paradoxe_et_grande_convergence) se situe dans la continuité de Georges Mathieu, des traditions picturales extra-européennes (chinoises, arabes,…), des approches antiques qui mêlent textes et peintures; et la création contemporaine de Claude Médiavilla, Fabienne Verdier jusqu’aux Street Artistes du Calligraffiti.
Par ailleurs je revendique une approche non marchande de mon activité créative, je ne vends rien, je troque !
