A Toulouse, les artistes dans la rue pour faire connaître leurs difficultés et demander la réouverture des lieux culturels
A l’appel du collectif Art en grève, une cinquantaine d’artistes se sont rassemblés devant l’Isdat (Institut supérieur des arts de Toulouse) le 15 décembre pour demander l’ouverture des lieux culturels, et rappeler que la plupart des plasticiens sont des artistes-auteurs et non des intermittents du spectacle, ce qui signifie des aides dérisoires et pas d’assurance chômage.
Le communiqué du collectif
“Nous sommes les non essentiel.le.s !!!
Nous sommes les inessentiel.le.s !!!
Nous sommes artistes, travailleuses et travailleurs de l’art à témoigner de notre précarité et de notre volonté à lutter pour la création d’un véritable statut pour les artistes auteurs !
Nous avons voulu aussi signifier l’erreur capitale commise par le gouvernement en classant la culture comme non essentielle. Nous allons payer ce positionnement dramatique pendant longtemps encore. Combien d’élus locaux vont profiter de ce positionnement pour abandonner leurs équipements culturels, comment à nouveau convaincre les publics qui ne nous connaissent pas à franchir le pas de nous visiter, si nous sommes non-essentiels ? (…)”
“Plus de 80% dʼentre nous vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Nous ne bénéficions dʼaucun statut. Nous devons parfois cumuler plusieurs activités pour approcher le niveau des minimas sociaux. Beaucoup parmi nous sont au RSA, ASS, minimum vieillesse… Les plus jeunes dʼentre nous, après leurs études, ne bénéficient dʼaucune aide. Une partie de cette activité se fait en tant quʼauto-entrepreneurs parce que les structures qui nous emploient refusent de nous salarier, même sur de petites durées (…)”.