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La vie des musées
A Toulouse, le Musée des Augustins acquiert une toile française de Nicolas Tournier (XVIè siècle)
Le Musée des Augustins a préempté une toile de Nicolas Tournier en salle des ventes (Hôtel Drouot, Paris), pour un montant de 330 000 € au marteau. Cette acquisition vient compléter les collections du musée des Augustins, le musée de référence pour ce peintre caravagesque.
- Nicolas Tournier, le peintre du Languedoc le plus important dans la première moitié du XVIIe siècle
Redécouvert grâce à l’exposition Les Peintres de la réalité organisée au musée de l’Orangerie, à Paris en 1934, Nicolas Tournier est le peintre du Languedoc le plus important dans la première moitié du XVIIe siècle.
Né à Montbéliard, il se forme à Rome de 1617 à 1626 au contact des élèves de Caravage dont il adopte le réalisme. Proche de Simon Vouet, il s’inspire de Bartolomeo Manfredi et Nicolas Régnier pour ses scènes de banquets et de concerts, mais aussi des œuvres de jeunesse du Caravage : il est en cela le plus étonnant des caravagesques français.
De retour en France en 1626, il reçoit des commandes pour les églises de Narbonne et Carcassonne. C’est à Toulouse, où il s’installe ensuite jusqu’à sa mort en 1639, qu’il réalise ses grands chefs-d’œuvre. - Le musée des Augustins, lieu de référence pour l’œuvre de Tournier
Le musée des Augustins conserve un ensemble significatif d’œuvres de Nicolas Tournier et a contribué à la redécouverte de l’artiste en organisant en 2001 la première exposition qui lui a été dédiée, ainsi qu’un colloque. Axel Hémery, alors conservateur au musée et commissaire de l’exposition rédige le catalogue.
Le corpus toulousain compte en particulier des toiles de grand voire de très grand format à sujet religieux. Le musée conserve également trois portraits religieux à mi-corps, une Vierge à l’Enfant, un Saint Paul et un Saint Pierre, ainsi que deux portraits plus singuliers sur un plan iconographique mais d’un style bien reconnaissable, Un Soldat et Midas. Il manquait à cet ensemble de grands sujets profanes, en particulier un de ces portraits de musiciens alors en vogue, sujets de prédilection des caravagesques : voilà qui est désormais réparé, avec l’entrée au musée de ce Joueur de luth. - L’acquisition de cette œuvre a été rendue possible grâce à la mobilisation de plusieurs acteurs : la mairie de Toulouse a été accompagnée dans ce projet par une aide de l’Etat via le Fonds du Patrimoine – Ministère de la Culture et par le soutien de l’Association des Amis du musée des Augustins engagée depuis plus de vingt ans dans la promotion des actions du musée.
- Le musée se transforme. Réouverture prévue fin 2025
Les travaux architecturaux en cours (nouvel accueil, nouvelle sortie-boutique, restauration du grand cloître, accessibilité) sont accompagnés d’une refonte du parcours de visite. La dimension toulousaine des collections est valorisée, les peintures de grand format, souvent religieuses, sont mises en valeur dans l’ancienne église du couvent des Augustins. Les sujets profanes, comme ce musicien, y trouveront aussi toute leur place pour offrir un panorama aussi complet que possible de l’art des XVIe et XVIIe siècles.
Réouverture prévue fin de l’année 2025.