La vie des musées – A Toulouse, le musée des Arts Précieux Paul-Dupuy rouvre ses portes le 16 novembre, après plus de trois ans de travaux
Situé dans le quartier historique des Carmes, le musée Paul-Dupuy est le musée des arts décoratifs et des arts graphiques de la mairie de Toulouse. Rebaptisé Musée des Arts Précieux Paul-Dupuy, il réouvre après trois ans de travaux, avec une nouvelle muséographie qui lui permet de valoriser ses collections permanentes tout en poursuivant une politique d’expositions temporaires.
La nouvelle muséographie permet au musée d’exposer des œuvres encore jamais montrées et d’autres sorties des réserves pour la première fois depuis plusieurs décennies. Le chantier de conservation mené en parallèle des travaux du bâti a par ailleurs donné lieu à de nombreuses restaurations de ces œuvres.
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Né Jean-Paul Dupuy, en 1867, dans une famille de riches commerçants en épices et denrées coloniales, Paul Dupuy a profondément marqué l’histoire culturelle de Toulouse. Ingénieur de l’Ecole Centrale à Paris, esprit brillant, mondain, à contre-courant, il se désintéresse des florissantes affaires familiales qu’il abandonne à son frère.
Il voue sa vie à la littérature, à la musique mais plus encore à l’art et à la collection. Membre de toutes les académies savantes de la ville, il se consacre à la collecte de tous les témoignages de la vie et de l’histoire des populations de passé, souvent avec une acuité et une approche visionnaires.
Passionné d’ethnologie, il fait partie, en 1904, des membres fondateurs de la société félibréenne de Toulouse : les Toulousains de Toulouse et Amis du Vieux-Toulouse. Il a été jusqu’à son décès en 1944 un généreux donateur du musée du Vieux-Toulouse. En 1909, il achète l’ancien hôtel de Besson et, après de lourds travaux, y installe son musée privé qui attire très vite les savants de la France entière.
Paul Dupuy lègue son musée et ses collections à la Ville de Toulouse. L’irruption du musée Paul-Dupuy dans le paysage des musées municipaux a conduit alors la Ville et l’Etat à réorganiser l’ensemble des collections toulousaines. La répartition actuelle en porte encore l’héritage.