A Toulouse, le festival Latinograff organise des échanges entre artistes toulousains et mexicains
Crédit: Miadana
Chaque année, l’association toulousaine Latino Graff rassemble des artistes d’art urbain (consacrés et émergents) pour partager avec le public leurs productions. Elle invite tous les ans, dans ce cadre, des artistes d’Amérique latine.
Pour l’édition 2024, l’association qui porte le festival a rajouté un deuxième volet à son activité: elle fait toujours venir des artistes d’Amérique latine, mais a proposé également en retour à des artistes toulousains d’aller à leur tour s’exprimer sur les murs d’un pays d’Amérique latine. Pour cette première année, le Mexique, le pays qui possède un véritable historique dans la peinture muraliste.
L’association a donc proposé à trois artistes graffeurs et fresquistes toulousains de faire le déplacement: Miadana, Oblique et Lucce.
Les trois ont pu se rendre en novembre dans la capitale Mexico mais également à Oaxaca. Dans les deux villes, ils ont pu s’exprimer sur des murs de l’Alliance Française mais également dans les rues des villes.
- Témoignage de Midana, artiste née à Toulouse d’origine malgache: “Ce voyage m’a beaucoup inspiré. Nous y étions en novembre, le mois des morts. Ce que j’ai vu ou ressenti au Mexique ne m’était pas étranger: ce pays a un rapport très fort avec ses morts, mais je viens d’un pays, Madagascar, où c’est également le cas, même si cela prend d’autres formes”* .
Latino Graff devrait maintenant organiser ces échanges France-Amérique latine et Amérique latine-France tous les ans. - Le retournement des morts: Pour les Malgaches, la mort n’est pas une fin mais une transformation. Quand une personne décède, elle prend le statut d’ancêtre ou Razana en malgache. L’ancêtre, c’est le lien entre les vivants et le divin. A sa mort, pour les malgaches des Hauts plateaux, lors des funérailles, le corps est habillé et enveloppé d’un linceul, puis déposé dans le tombeau familial. Le retournement des morts ou « famadihana » en malgache est une grande fête qui rassemble les familles pour honorer, vénérer les ancêtres. C’est l’occasion d’ouvrir le tombeau, de sortir et changer le linceul du Razana, pour lui donner une nouvelle peau.
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