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A Nîmes, une exposition photo féministe vandalisée à la galerie Negpos 

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A Nîmes, une exposition photo féministe vandalisée à la galerie Negpos 

Crédit photo: Patrice Loubon/SAIF

A Nîmes, le centre d’art et de photographie Negpos, installé dans le bâtiment Nemausus, à l’entrée sud de la ville,  avait organisé une exposition de la photographe Kamille Levêque Jégo, 35 ans, Benzyne Cyprine.

Fin avril, des inconnus ont littéralement saccagé cette exposition, en dégradant, détruisant ou abimant 90% des 40 photos présentées.

Le fondateur de Negpos, Patrice Loubon, organise des expositions depuis plus de vingt ans et c’est la première fois qu’il est confronté à un tel vandalisme. Interrogé par Le Monde, le galeriste estime avoir à faire à une initiative politique, anti-féministe: les agresseurs ont tagué de nombreux phallus dans le local et sur les œuvres: “J’y vois le geste de masculinistes qui veulent marquer leur territoire.»

L’artiste a, quant à elle, fait part de sa consternation sur les réseaux sociaux: « Je suis consternée… Voilà ce que provoque les images de femmes fortes, extraverties et redoutables. Il est important de ne pas banaliser ce type de médiocrité réactionnaire et que cette agressivité systémique soit dénoncée. »

Crédit photo: Patrice Loubon/SAIF

Les locaux de Negpos restent fermés, le temps qu’un expert vienne constater les dégâts, mais le galeriste et l’artiste souhaitent relancer l’exposition et organiser un nouveau vernissage prochainement, le temps de trouver de nouveaux financements pour y parvenir.

 

  • Le projet Benzine Cyprine: La photographe Kamille Levêque Jégo, montrait quelques photos issues d’une série qu’elle a commencée il y a une dizaine d’années et qui met en scène un gang de femmes, Benzine Cyprine. Des photos scénarisées, pour une féminité assumée, représentée par des femmes fortes.
    Son travail avait été primé par le festival Manifesto à Toulouse en 2018, et avait été montrée l’année suivante sous forme de projection au festival Rencontres d’Arles.
    La galerie Negpos présentait cette exposition de manière très politique, comme un « brulot féministe, composé par Kamille Lévêque Jégo, qui nous emporte dans une fiction auto-proclamée d’un gang de filles qui s’oppose aux violences faites aux femmes. Celles-ci ne sont pas, comme vous l’aurez deviné, ces « Trad wifes » ni ces « bimbos » si chères à Trump et consorts, elles montrent les dents et sortent aussi les griffes ».

 

 



 

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