A Montpellier, tournage d’un documentaire sur Pierre Soulages au Musée Fabre pour le centenaire du peintre
Pierre Soulages, Peinture 181 x 405 cm, 12 avril 2012 ; Acrylique sur toile. Donation de la Fondation d’Entreprise du musée Fabre, 2013. Musée Fabre. C. Frédéric Jaulmes.
À l’occasion du centenaire de Pierre Soulages, Anne-Camille Charliat, chercheuse en philosophie de l’art et réalisatrice, consacre un documentaire au peintre connu pour son matériau pictural unique : le « noir-lumière ». L’interférence Art/Science dans l’histoire de la peinture, de la création et de l’innovation contemporaine est au cœur du documentaire.
Deux documentaires de 52 et 10 mn, intitulés Lumière et chromatisme du noir : la peinture de Pierre Soulages en dialogue avec la science, produits par Artemisia productions sont prévus à l’issue du tournage qui a eu lieu lundi 30 septembre, dans les salles Soulages du Musée Fabre.
Le format de 52 minutes, destiné à la télévision pour 2020, retrace l’histoire de la lumière picturale, du XIXe siècle à nos jours et les relations entretenues entre les découvertes scientifiques et l’art. Le projet met à l’honneur l’œuvre de Pierre Soulages, 100 ans cette année et créateur des Outrenoirs. Tout en déployant l’histoire de la lumière en peinture, de Turner à Monet, en passant par Delaunay ou encore Mark Rothko, le documentaire propose une approche inédite de l’œuvre de Pierre Soulages, notamment à travers la mise en valeur des récentes expérimentations scientifiques entreprises sur les Outrenoirs.
Le format court (10-15 mn) destiné aux Musées Nationaux et à des cycles de conférences est, lui, exclusivement consacré à la peinture de Soulages.
Pierre Soulages a réalisé en 2005 une donation au musée Fabre de vingt toiles et le dépôt de onze autres en 2007 et 2017. « Le premier musée où j’ai commencé à regarder vraiment de près les tableaux, c’est le musée Fabre à Montpellier. Il y a là des couleurs qui m’ont fortement impressionné, Courbet, des portraits surtout, L’Homme à la pipe et L’Autoportrait au col rayé (…), je me souviens de Zurbaran, Véronèse. J’allais le voir le plus souvent possible. »
Inaugurées en 2007 avec la réouverture du musée Fabre, les salles Soulages abritent sur 600 m² un ensemble couvrant une période allant de 1952 à nos jours. Cette nouvelle aile a été spécialement dessinée pour y présenter de grands formats.