Du 21 septembre 2024 au 2 novembre 2024
Tania Fuenzalida Diaz et Ekin Kirimkan – Le chant de la terre
Peinture /Sculpture de Tania Fuenzalida Diaz et Gravure / Fibre végétale d’Ekin Kirimkan
Le chant de la Terre, c’est cette résonnance subtile des éléments qui unit le travail de ces deux artistes Tania Fuenzalida Diaz et Ekin Kirimkan
Ce qui anime Tania Fuenzalida Diaz est la puissance génératrice de la vie, la compréhension de la vie originelle l’habite. De la cellule à la voûte terreste qui nous protège en passant par les profondeurs de la terre et des mers, elle explore le vivant sur la toile. Sa peinture a commencé par sortir progressivement du cadre par extension filaire métallique jusqu’à libérer son énergie créatrice dans la sculpture de graines de vie géantes minutieusement cousues en tissus colorés, laine et fil métallique. La géométrie “Sacré” permet à la matière de prendre substance. A partir de matière molle, par l’imbrication fine des fils, elle parvient à construire quelque chose de solide comme l’accumulation des cellules qui nous constituent. L’installation de ses graines tantôt féminines ou masculines ou les deux occupent l’espace comme pour nous rappeler à l’essentiel : la cellule, une ode à la vie. Leur variété, leur similarité, leur mulplicité composent le Vivant, tout simplement.
Le travail d’Ekin Kirimkan s’écrit, se tisse et se grave assez spontanément. Son approche a quelque chose de vibratoire. Elle aime procéder à la transformation de la matière vivante, les fibres végétales, son terreau qui reçoit la matrice, le réceptable de son travail de gravure abstraite brute. Tel un scribe égyptien, elle retranscrit son lien avec les éléments air, eau, terre et feu sur les fibres qu’elle tisse dans une forme originelle primaire par une gestuelle intuitive presque primitive. Le langage de la Terre passe par ses doigts, par son filtre elle exprime sa vision du monde révélant une mémoire archaïque contemporaine de la résonnance des élémentaires.
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