Du 3 avril 2024 au 30 juillet 2024
Sen Shombit – Eblouissante Côte Vermeille
La galerie Artrial présente le travail de Sen Shombit, un peintre français d’origine indienne, qui peint et dessine depuis son plus jeune âge.
Après les Beaux-Arts à Calcutta puis Penninghen et les Beaux-Arts à Paris, il peint sans relâche, pour trouver et affirmer son style.
Au premier regard, on est éclaboussé par le chatoiement de ses couleurs, pour ensuite voir sous ces écailles de couleurs, des représentations figuratives enchevêtrées dans d’autres motifs entre le réel et l’imaginaire.
La biographie en partant des origines Bengali de Sen
L’être même de Sen est enraciné dans une pauvreté impitoyable ; mais c’est la pauvreté, ancrée dans un grand amour parental dans un écosystème post-partition, qui l’a retrouvé dans la misère d’un camp de squatters, dépourvu d’électricité et même d’eau.
Pourtant, l’artiste, inscrit dans son ADN, a vu l’enfant ramasser un bâton pour graver des motifs sur le sable ou un morceau de brique pour dessiner ce qu’il voulait sur le sol.
Pour le reste, Sen a trouvé sa subsistance dans la créativité du Bengale, qui était une réalité de la rue.
Des couleurs vives du panier d’un marchand de fruits enveloppé dans du textile tissé à la main, aux potiers transformant la boue en tasses en terre cuite ou aux artisans ciselant et polissant les coquillages en bracelets sophistiqués, tout a coulé dans l’âme créative de Sen ; même si sa vue défaillante a forcé la famille à quitter la colonie de réfugiés et à déménager à Naihati, où il y avait de la lumière électrique.
Alors que l’adolescent fougueux transforme la pénurie en une force habilitante, réussissant à se rendre dans la métropole de Calcutta – où les pièges du Raj survivaient encore – et à être admis dans les écoles d’art, il avait trouvé son métier. Là, il perfectionne ses coups de pinceau fluides et perfectionne ses compétences en dessin gestuel, qui sont sans aucun doute le fil conducteur du Sen parisien d’aujourd’hui.
[