Du 2 avril 2024 au 15 mai 2024
Vernissage le 4 avril 2024
17h00 – 19h00
Marie-Laure Sorbac – Grandir (photos)
“Selon le dictionnaire, grandir c’est « devenir plus grand, augmenter en taille, avancer en âge, progresser en maturité, devenir adulte ». Il s’agit de deux physicalités. La première est visible à l’oeil nu. Elle propose des images précises. Elle fait référence au corps qui croît et décroît : quatre pattes, deux pattes, trois pattes…
Mais quelle représentation offrir à la seconde physicalité ? Existe-t-il Une image de la maturation adulte ?
C’est principalement avec ces interrogations que j’ai commencé à me mettre en scène dans les années 1990. A cette époque je m’intéresse à l’écriture et à la photographie. Je suis célibataire. La trentaine, j’observe mon entourage s’affirmer dans des choix sociétaux dans lesquels je ne trouve pas ma place. J’interroge la femme, ses aspirations sociales, sa relation au corps, son éducation. Aujourd’hui je montre ces images“.
- Pendant vingt ans en France, les mots sont les images de Marie-Laure Sorbac.
Inventer, mettre en scène , faire parler, les plumes qui courent sur le papier sont les créations inconscientes de ses pulsions. Et puis New York, un cadre se dessine, ateliers d’écriture, ateliers photo, elle obtient un diplôme de photojournalisme. Se pose soudain le sujet de l’identité : anglaise, française? Écrivaine ou photographe? Femme? Quelle femme? Elle interroge le dualisme de la perception et de la représentation.
Avec un Rolleiflex un peu cabossé, sans cellule et au viseur au verre un peu dépoli, elle commence à photographier dans les rues de New York. Avec cet appareil dont la prise de vue se fait le regard vers le bas, le visage n’est pas caché. L’échange lui permet de maintenir le naturel, l’instant, elle est là mais pas complètement.
Sa pratique photographique ne court pas après le matériel, les objectifs, elle s’intéresse à l’autre, à saisir des fractions de secondes, à les révéler aux spectateurs et lui permettre de s’interroger à son tour sur ce qu’il voit. Aujourd’hui elle continue de photographier à visage découvert.
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