Du 17 janvier 2024 au 1 mars 2024
Vernissage le 16 janvier 2024
18h00 – 18h00
Les soeurs Uriz Pi
L’Institut Cervantes propose de découvrir le destin de ces deux soeurs contraintes à l’exil lors de la guerre civile, engagées en France dans l’accueil d’autres réfugiés espagnols puis contre l’occupant nazi avant de se lancer dans le combat pour la défense des femmes et des enfants.
En collaboration avec l’Instituto Navarro de Memoria, l’Instituto Cervantes de Toulouse présente cette exposition consacrée aux sœurs Josefa et Elisa Úriz Pi, qui sont « probablement les femmes nées en Navarre qui ont eu la plus grande projection internationale du XXe siècle ».
« Elles représentent un véritable exemple d’engagement social et de lutte pour les valeurs démocratiques universelles. Elles ont consacré leur vie entière à la défense des droits des femmes et des enfants.
Nées à Badostáin et Tafalla, enseignantes, avant-gardistes, féministes et révolutionnaires, elles ont été poursuivies pour leurs idéaux et contraintes à l’exil, d’abord en France, puis en Allemagne, En France, les sœurs Úriz se sont consacrées à aider les républicains espagnols internés dans les camps de concentration du sud de la France, d’abord à Toulouse puis à Paris, où elles ont collaboré avec le Service d’évacuation des réfugiés (SERE) pratiquement jusqu’à l’invasion allemande.
En raison de leur importance politique, les sœurs Úriz évitent les camps d’internement et créent en février 1939 le premier « bureau » d’aide aux réfugiés à l’hôtel La Poste de Toulouse, où elles séjournent.
Plus tard, lors de l’invasion allemande, elles aident à organiser la formation de la F.F.I. (Force intérieure française) contre l’occupation nazie. En 1951, en pleine guerre froide, elles ont été expulsées de France vers la République démocratique allemande.
La création de la Journée internationale de l’enfant, proclamée par l’ONU en 1954, est une initiative d’Elisa. Josefa, quant à elle, a grandement contribué à l’introduction, il y a cent ans, des avancées pédagogiques européennes modernes dans le système éducatif espagnol, très rigide, ce qui explique qu’elle ait été persécutée avant et après la guerre civile. Ses principales références théoriques étaient Jacques Dalcroze, María Montessori, Ovide Decroly, Célestin Freinet et Jean Piaget, dont les contributions sont aujourd’hui universellement acceptées mais qui, à l’époque des sœurs Úriz, représentaient un défi radical à l’enseignement traditionnel et moralité.
Commissariat: Manuel Martorell
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