Du 13 décembre 2024 au 15 mars 2025
Elisabeth Daynes – Carbone
Dès ses débuts dans l’univers théâtral, Elisabeth Daynès est fascinée par la question de l’identité et de la métamorphose.
A partir des années 1990, cette passion la conduit à recréer minutieusement les corps des humains de la préhistoire, sur la base des connaissances scientifiques les plus pointues.
Elle devient ainsi une paléoartiste d’envergure mondiale, avec notamment ses reconstitutions d’hommes fossiles pour le musée de Tautavel ou sa création de l’Australopithèque Lucy en 1999 pour le Field Museum de Chicago.
En 2010, elle reçoit le prix John J. Lanzendorf PaleoArt Prize.
En 2011, le musée de la préhistoire d’Ile-de-France lui consacre une exposition exclusive, tandis que nombre de ses sculptures d’hominidés étaient inaugurées en Corée du Sud.
A partir de ce travail sur les origines, elle invite le spectateur à se poser la question de l’apparence et du visage humains, aujourd’hui et dans le futur.
Elisabeth Daynès veut montrer qu’à l’heure des réseaux sociaux et de l’omniprésence des images, chacun est désormais libre de s’inventer une infinité de miroirs narcissiques : la frontière est devenue floue entre le réel et le virtuel, entre l’artificiel et le naturel. Ses œuvres témoignent de ce que nous ne sommes pas le sommet de l’évolution, la seule humanité possible, dans l’avenir comme dans le passé.
Nous étions diversité, nous redevenons diversité. Son art joue donc sans cesse avec la science, car la science fabrique une grande partie de notre imaginaire. L’un comme l’autre nous promènent dans le temps. En utilisant une grande variété de formats, de matières et de traitements, en reprenant et détournant le motif du crâne, elle montre tous les visages que nous aurions pu avoir, et que nous aurons un jour, si telle est notre volonté d’artistes.
Un solo-show retraçant son œuvre et ses pièces emblématiques ou s’invitent ses dernières créations de la série Carbone.
Élément indispensable à la vie, le carbone, sous forme de suie et de charbon de bois, est connu depuis la Préhistoire, la boucle est bouclée ! Du graphite au diamant, il est toujours présent. Pour nombre d’entre nous, c’est un peu la colonne vertébrale de la vie.
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