Du 22 juin 2024 au 12 octobre 2024
Christopher Taylor – Steinholt, Une histoire de l’origine des noms
Christopher Taylor, né en 1958 à Skegness, Royaume-Uni, a débuté des études en zoologie à l’Université de Sheffield avant de se lancer dans la photographie en autodidacte à partir de 1986.
Depuis 1992, il vit en France, près de Montpellier.
1986 marque pour lui le début de nombreux voyages en Asie, notamment en Inde, où il entreprend la réalisation de plusieurs séries de reportages photographiques.
Dès 1985, ses premiers travaux sont exposés dans des galeries à Londres, Sheffield et York.
Au fil de ses nombreux voyages en France, en Islande, au Japon, en Inde et en Chine, il a capturé des paysages, des objets et des architectures, souvent en noir et blanc, créant ainsi des compositions qui oscillent entre le microcosme et le macrocosme.
Ces photographies, essentiellement en noir et blanc, dépeignent un présent étroitement lié à un passé lointain.
Depuis 1986, il parcourt le monde, capturant des moments et des paysages dans des endroits variés.
Puis il rencontre sa femme, Álfheiður, islandaise, et ils s’installent à Londres en 1984.
À partir de 1986, il voyage pendant deux ans avec sa compagne et un vieux Rolleiflex en Asie, principalement en Chine et en Inde. De cette expérience en ressort un fort intérêt pour l’histoire et la culture des pays qu’il visite et donne lieu à de véritables rencontres photographiques avec les lieux et les gens qu’il croise sur son passage.
L’approche artistique de Christopher Taylor est souvent teintée de poésie et s’inspire fréquemment de la littérature.
Ses travaux sont le résultat d’une recherche approfondie sur ses sujets, cherchant à capturer l’essence même des lieux et des histoires qu’ils racontent. Christopher Taylor a reçu des reconnaissances pour son travail, notamment des bourses de la DRAC Languedoc-Roussillon (1998) et du Centre national des arts plastiques (2001). Ses expositions solo et de groupe ont été reconnues par la critique à travers le monde.
Il est représenté par la Galerie Camera Obscura à Paris et Tasveer en Inde et présent dans plusieurs collections : la collection de M+M Auer ; la Galerie municipale du Château d’Eau, Toulouse ; le Fonds National d’Art Contemporain, Paris ; l’Artothèque de Brest ; l’Artothèque de Grenoble ; l’Artothèque d’Angers ; la Fundació Forvm per la Fotografia, Tarragone, Espagne.
- Steinholt – une histoire de l’origine des noms
« Ce projet photographique a vu le jour d’une façon imprévue. Ma femme, Álfheiður, a revisité Þórshöfn, le village de son père dans l’extrême nord-est de l’Islande. Elle avait l’intention de réparer la croix qui marque l’emplacement de la tombe de sa grand-mère dans le cimetière situé à sept kilomètres du village. Après s’être occupée de la tombe de sa grand-mère, Álfheiður avait envie de revoir la maison où ses grands-parents avaient vécu. Le propriétaire, un célibataire âgé nommé Agnar, ouvrit la porte et l’invita à prendre un café. En fermant les yeux, elle imagine la cuisine comme celle d’il y a 40 ans, avec ses odeurs – un mélange de café, de poisson séché et de fumée – comme si rien n’avait bougé. En 1929, les grands-parents de ma femme ont construit une petite maison près de la mer à Þórshöfn où ils ont vécu pendant 40 ans. Ils la nomment Steinholt. Chaque été, lorsque Álfheiður était enfant, sa mère l’envoyait de Reykjavik chez ses grands-parents pour les vacances scolaires. Les souvenirs de ce temps passé à Þórshöfn en compagnie de sa grand-mère, dont elle porte le nom, sont parmi les plus heureux de son enfance. L’année suivante, après la visite d’Álfheiður, Agnar déménage à la maison de retraite du village. Se souvenant de ma femme enfant avec sa grand-mère, qui portaient toutes deux le nom Álfheiður, il jugea que Steinholt devait appartenir à ma femme et nous contacta à propos de la maison. Le respect de la mémoire est le fil conducteur qui relie les événements qui précédent ces photographies. En cinq ans, la série prend progressivement forme à la lumière des histoires des ancêtres de ma femme, qui ont sillonné la région à la recherche de travail ou d’un endroit pour vivre. J’ai retracé leurs mouvements, voyageant souvent seul à pied dans le paysage. Les photographies ne sont pas destinées à être documentaires. Le but est d’évoquer un point de vue personnel sur la valeur de la mémoire, l’esprit du lieu et de donner libre cours aux émotions que j’ai ressenties en explorant cette région austère et belle.”»
Christopher Taylor
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