Dates
Du 3 mars 2025 au 5 avril 2025
Date limite candidature : 15 janvier 2025
Appel à candidature : résidence d’artiste à la ressourcerie Récobrada, Cazères-sur-Garonne (31).
Répondre avant le 15 janvier
PAHLM, Pratiques Artistiques Hors Les Murs est une structure associative qui propose que les pratiques artistiques s’installent là où on ne les attend pas.
En proposant des résidences dans des lieux atypiques, populaires, patrimoniaux, au cœur des territoires, PAHLM cherche à démocratiser les pratiques plastiques contemporaines.
PAHLM veut y associer les notions de patrimoine historique et culturel, d’incongruité, d’iconoclasme et surtout de sensibilité à l’humain qui habite ou fait vivre les lieux. PAHLM veut s’appuyer sur les réseaux culturels et solidaires et le contexte des lieux et structures choisis pour ses résidences.
PAHLM et la ressourcerie Récobrada, pour la 6ieme fois, s’associent pour proposer une résidence d’un mois à un·e artiste.
- Récobrada, chantier d’insertion (25 salarié·es sous contrat et 5 salarié·es permanents), est un lieu de tri, de valorisation, de revente, de transformation créative, de réemploi et de recyclage.
Au XXe siècle, l’objet, passé de la fabrication artisanale à la manufacture, devient production de masse. Des catalogues de vente par correspondance à partir de la fin du XIXe siècle jusqu’à la vente en ligne, l’objet ne cesse d’envahir notre quotidien jusqu’au surplus, au gaspillage et à l’impossibilité de traiter nos déchets ménagers et industriels. L’empreinte écologique de l’homme, déjà irréversible par essence, confine au suicide collectif avec la disparition systémique d’espèces et le dérèglement climatique. L’apparition d’une nouvelle géographie, d’une écologie fragilisée, les ruptures dans les écosystèmes (infrastructures routières, gravières, mines, villes en expansion, imperméabilisation des sols, collines et creusement des zones d’enfouissement de déchets, 7ième continent de déchets plastiques dans le pacifique, disparition de certaines ressources, eaux de consommations systématiquement polluées …) préoccupent et menacent.
De nombreuses initiatives citoyennes, sociales et solidaires s’impliquent dans le traitement, la valorisation et le réemploi des déchets. Cette nouvelle économie militante, engagement social et écologique, vient proposer des solutions immédiates et appropriables tout en activant du lien social.
A partir de ces initiatives, une filière du réemploi se construit, diffusant à nouveau ces objets dans l’esprit d’une économie circulaire.
Une clientèle diverse achète dans les ressourceries, les Emmaüs, les glaneries, rassemblant à la fois, chineurs, consommateurs militants, collectionneurs mais surtout client·es aux ressources insuffisantes et dans l’impossibilité d’acheter ailleurs.
Quel nouveau rapport à l’objet s’instaure lorsque que celui-ci a eu plusieurs vies, accumulé plusieurs usages, a déjà subi des transformations ? De quoi l’investissons-nous ? Le faible coût de ces objets ne conduit-il pas à de nouveaux comportements d’accumulation ?
Dans les ressourceries, des secteurs sont définis, dédiés à des familles d’objets qui sont eux-mêmes classés, rangés, empilés par catégories, pour des raisons d’agencement, d’optimisation d’espace et de rentabilisation des surfaces disponibles. La gestion des stocks, les flux d’objets, impliquent une organisation. Ce sont des accumulations, mises en scène de tas, déjà possiblement vocabulaire plastique.
« Réinventer l’objet, les circonstances nous y obligent »
Au regard de ces constats, qu’est-ce que propose l’artiste.
Repenser l’avenir de l’objet, son sens, sa forme, ses fonctions, sa vie et sa mort, repenser sa conception, son dessin, son dessein, le fabriquer et en prendre soin.
Nouveaux usages, nouvelles fonctions. Cette résidence se voudra un moment d’expérimentation débridée pour que le rêve, l’utopie, le fantasme arrivent là ou le capitalisme industriel échoue. L’artiste devra halluciner des objets au sens du désir amoureux de Roland Barthes. Puisque l’objet idéal n’est jamais là, et qu’il est fabriqué pour être désiré, modifions les notions d’idéal et de perfection.
La production se voudra multiple, profuse et pour laquelle tous les médium peuvent être conviés.
Les matériaux utilisés devront être exclusivement puisés dans les ressources locales jusqu’au papier pour dessiner.
Merci d’éviter l’écueil du surréalisme largement épuisé et de regarder ce qui s’est déjà fait lors des résidences précédentes.
Récobrada est une ressourcerie avec chantiers d’insertion. Vous y trouverez en activité : un atelier menuiserie (grand stock de bois et meubles démontés), un atelier réparation cycles et motoculture, un atelier couture (grand stock de tissus divers), un atelier de valorisation, un atelier de vente en ligne.
L’artiste devra faire une note d’intention qui nous permettra de comprendre comment sa pratique peut dialoguer avec ce contexte et comment il répond à ce sujet.
L’artiste en résidence aura à sa disposition pour produire toute la matière et le matériel de la ressourcerie ainsi qu’un atelier. Il bénéficiera de la collaboration des salarié·es et bénévoles et devra envisager des projets participatifs avec les employé·es et l’option arts plastiques du Lycée Martin Malvy.
3 stagiaires du Lycée Martin Malvy vous accompagneront lors de la résidence.
L’artiste participera à l’exposition en prolongement de sa résidence et laissera une trace à Récobrada.
Il ou elle partagera le quotidien de la ressourcerie et participera aux différents événements organisés à la fois par la ressourcerie et PAHLM (visites d’atelier, rencontres, …)
L’artiste cèdera les droits à l’image pour communications et édition éventuelle.
- EXPOSITION
La résidence sera suivie, du 5 avril au 30 mai d’une exposition dans les espaces du Lycée Martin Malvy (Grand hall et Galerie) accompagnée par les productions réalisées en ateliers participatifs pendant la résidence et/ou le travail réalisé par l’option arts plastiques du Lycée.
D’autres lieux éventuels, selon les circonstances, pourront accueillir des productions réalisées lors de la résidence.
Restitution le vendredi 4 avril à 11h.
- CONDITIONS
Honoraires 2500 € interventions et droits de monstration compris.
Hébergement chez l’habitant + petit déjeuner et diner.
Repas du midi non pris en charge. Repas pris sur place avec les employés de la ressourcerie.
Matériel et matériaux de production mis à disposition par la ressourcerie.
Aide technique, installation, prises en charge par les structures organisatrices et les partenaires.
Allers-retours pris en charge à hauteur de 500 €.
Permis B plus que souhaité.
L’artiste devra être inscrit à l’URSSAF en tant qu’artiste-auteur.
Une présélection est effectuée par le jury de PAHLM sur la cohérence entre la note d’intention, le parcours artistique et le contexte.
La sélection finale sera effectuée par l’équipe de la ressourcerie. - CANDIDATER
Envoyer son dossier au format PDF obligatoirement en UN seul fichier mentionnant : Le nom de l’artiste – Résidence Récobrada avant le 15 janvier 20h.
Uniquement à : contact.pahlm@gmail.com
Le dossier devra comprendre :
– Note d’intention
– CV
– Textes biographiques
– Travaux récents réalisés et commentés
– Liens vers site, vidéos, photos, Facebook, instagram, etc.
– N° URSSAF
https://www.pahlm.org/
https://www.recobrada.org/
PAHLM depuis sa fondation propose des résidences qui promeuvent l’éco-citoyenneté, l’inclusivité et milite pour des pratiques artistiques éco-responsables.