Municipales à Canet-en-Roussillon (66), les Insoumis interpellent le maire sur la sauvegarde d’une mosaïque
Communiqué de presse signé de Françoise Bosman, conservatrice du patrimoine, initiatrice du groupe d’action de La France Insoumise à Canet
« L’art populaire n’existe pas à Canet !
On pourrait penser que, au regard des bouleversements politiques et sociaux actuels du pays, la question d’une mosaïque en quasi perdition dans l’ancien village des pêcheurs de Canet est une question dérisoire.
Cela ne l’est pas. Enserré dans la construction nouvelle, le vieux local de l’aquarium prévu à la démolition laisse maintenant à peine voir une mosaïque superbe aux couleurs ensoleillées des après-midi et des soirées du bord de mer, bien connue des anciennes générations canétoises : le Neptune. La question de sa sauvegarde est posée par le groupe d’action de La France Insoumise depuis le 7 octobre 2019 sans réponse officielle de la mairie.
Le candidat Les Républicains, Stéphane Loda, rencontré inopinément ce mardi matin, indique que sa restauration serait coûteuse et compliquée matériellement, et qu’on ne sait pas qui a créé l’œuvre. A la rigueur, on pourrait demander à un artiste d’aujourd’hui de faire quelque chose d’approchant dans le hall du futur bâtiment.
C’est affligeant : le Neptune est un vestige historique des années 1950-1960 à Canet qui n’en comporte pas tellement ; l’anonymat de l’artiste témoigne de ce qu’est l’art populaire où l’engagement généreux pour le bien de tous se passe de signature. Plus grave, il n’existe pas de dossier consultable dans les archives communales, pourtant de rigueur depuis la Révolution française et les premiers préfets de l’Empire. Quant à la délibération communale récente décidant de la destruction de l’œuvre à distinguer de la destruction du bâtiment, aucune nouvelle. Enfin, la population modeste de Canet est bel et bien assignée aux rangs des invisibles et des héritiers de rien du tout.
Nous ne voulons pas une autre fresque, nous voulons celle-là dans son soleil retrouvé ! ».
(Françoise Bosman précise qu’il n’est pas possible de prendre en photo cette oeuvre, car le vieux bâtiment est maintenant enserré par les deux parties de la construction neuve).