Les candidats au titre d’Un des Meilleurs Ouvriers de France planchent sur le travail de l’artiste audois VanBinh
Tous les trois ans, le concours au titre de Meilleurs Ouvriers de France (Mof) vise à distinguer l’excellence dans chaque “classe” professionnelle pour près de 230 métiers.
Pour cette 26e édition, ceux qui postulent dans les classes imprimerie et communication ont travaillé sur un thème original : l’œuvre du plasticien audois VanBinh.
Ils ont dû réfléchir à proposer des solutions en prépresse (traitement de l’image, mise en page, traitement numérique), en impression polychrome et en webdesign pour mettre le mieux en valeur le parcours et le travail de ce plasticien qui réside à Carcassonne.
“Nous avions déjà associé Van Binh à une opération que les Meilleurs Ouvriers de France avaient réalisée avec le leader de la Patrouille de France devenue ”MOF Honoris causa », et nous avions aussi suivi l’évènement ‘VanBinh s’expose à la justice » à Carcassonne’, explique le responsable du concours en Occitanie, Guy Etchegoinberry. Celui-ci, devenu commandant de l’école de Chasse de Tours, a fait appel à lui pour le 1er Trophée de la Chasse française. “Grâce à cette proposition, j’ai reçu la médaille des As des As 2018 de l’armée française pour une création commune avec un MOF ébéniste, Bernard Hibert”, précise l’artiste.
Les candidats qualifiés pour les évaluations finales se retrouvent tous à Nantes le 10 octobre, à l’institut de formation des industries graphiques. Les lauréats seront connus dans la foulée des dernières épreuves.
VanBinh, Biographie
“VanBinh est un sculpteur français audois forgé à l’école supérieure des Arts Appliqués Duperré. Son travail comprend des sculptures de diverses tailles (de 7cm à 5m50), des performances, des peintures et des calligraphies. En 1999, il quitte Paris et une carrière de designer dans l’industrie du luxe pour se consacrer entièrement à la sculpture. Il commence à produire des œuvres figuratives reposant principalement sur la fonte et le travail de métaux tels que l’aluminium, le laiton, l’acier et le fer forgé. Produites dans des ateliers de plus en plus isolés, surplombant les montagnes et la verdure et où il travaille seul, ses séries partent souvent de défis techniques qu’il se fixe : fonte de métaux, utilisation et association de matériaux divers et inattendus (papier, matières explosives, etc.). La prouesse technique est ainsi centrale à son œuvre, qui tend cependant progressivement vers plus de simplicité et d’abstraction, comme le signalent ses « impacts » et « compressions ». La série des «humains», commencée en 2006, le sort de son relatif isolement artistique et élargit sa renommée bien au-delà de l’Aude, où ses œuvres sont largement exposées de façon permanente ou temporaire dans de nombreux villages, galeries et lieux institutionnels comme le palais de justice de Carcassonne, où il expose une centaine d’œuvres en 2013 (« VanBinh s’expose à la justice »).
Artiste coté Drouot et référencé Artprice, ses œuvres ont été exposées en France, en Belgique, où il est résident permanent de la Villa Empain (Bruxelles), au Luxembourg, à Monaco et aux États-Unis. Il exposera fin 2018 ses œuvres à Shanghai, en Chine. Quatre de ses œuvres ont récemment été mises aux enchères et vendues par Sotheby’s et Drouot”.
Émilie Frenkiel, professeur associé, Université Paris Est Créteil.
L’artiste est en exposition permanente à la galerie d’art Can Cago de Céret (66).