Les artistes inspirés par le rugby: Pierre Armangaud, Pavan, Franck Célaire, Hervé di Rosa, Robert Combas, Pierre Soulages, …
Plusieurs artistes montrent qu’ils partagent à la fois un goût pour l’art et pour le rugby, en réalisant des oeuvres à l’occasion de la coupe du monde de ce sport actuellement en France. Quelques exemples.
- Les Sétois Hervé di Rosa, Robert Combas et… Pierre Soulages participent à une exposition, Rugby’Art à Paris, puis Levallois.
Depuis le 8 septembre, date du lancement de la coupe du monde, une exposition, Rugby’Art présente à Paris près de deux cents œuvres de 65 artistes, réalisés par des artistes qui aiment le rugby ou par des rugbymen qui aiment l’art.
Parmi ces derniers, Jean-Pierre Rives, devenu sculpteur après sa carrière internationale, ou le biterrois Cédric Soulette, ancien pilier, reconverti dans l’art et l’événementiel à Toulouse, ou encore Clément Poitrenaud, auteur de photographies en clair-obscur d’anciens coéquipiers toulousains.
Et parmi les artistes, les sétois Robert Combas et Hervé Di Rosa, ou encore Pierre Soulages, ancien deuxième ligne, auteur d’une reprise 100 % Noirs de L’équipe du magazine pour la Coupe du Monde 2011.
La ville de Montpellier est également présente, à travers une oeuvre de Léni Whitford, ancienne infirmière – épouse de Tom Whitford, co-manager du Racing 92 – expose entre autre un tableau commémorant le titre de champion de France de Montpellier Hérault en 2022, signé par les joueurs. L’artiste avait anticipé en créant le tableau lors des phases finales. Il ne restait plus qu’à représenter un bras d’un joueur montpelliérain brandissant le bouclier de Brennus pour symboliser la victoire contre Castres.
Une centaine d’œuvres exposées seront mises aux enchères le 16 novembre. Une partie des bénéfices sera reversée à deux associations, Colossus aux pieds d’argile, qui lutte contre les violences sexuelles dans le sport, et Noor, destiné à la construction d’écoles au Maroc.
_ A voir jusqu’au 30 septembre à Paris, mairie du XVIIè.
– Ensuite à Levallois du 13 octobre au 18 nov.
- Le ballon géant de Franck Célaire, Montpellier
Le Montpellier Franck Célaire a eu l’idée de créer un immense ballon de rugby, qui trône devant la mairie de Montpellier. Il a dessiné sur ce ballon des éléments rappelant Montpellier ou le sport.
L’oeuvre a été présenté au public le 6 septembre pour l’accueil officiel de l’équipe des Samoa, qui a fait de Montpellier sa base d’entraînement pendant le Mondial. Le ballon a ensuite été exposé devant le GGL Stadium.
L’artiste souhaite associer ce projet à une action caritative et propose de découper le ballon pour réaliser des sacs qui seront vendus aux enchères au profit de l’institut du cancer de Montpellier, qui fête ses 100 ans cette année. - Le triptyque de Pavan (Aude), à voir à Toulouse
Pavan a réalisé un triptyque représentant des rugbymen du Tonga en train de faire leur Sipi Tau, équivalent du haka néo-zélandais. Fidèle à sa manière de faire, l’artiste a creusé une surface en terre pour faire apparaître les corps des joueurs avant de compléter en ajoutant des couleurs, lie de vie, brou de noix et encre de chine.
L’oeuvre est exposée dans les jardins de la Dépêche du Midi pendant toute la durée de la coupe du monde. Le quotidien (qui possède aussi le Midi Olympique) accueille également pendant cette compétition une douzaine d’œuvres de Jean-Pierre Rives.
Cette oeuvre fait partie d’une série de fresques que l’artiste a réalisées sur la gestuelle et l’imaginaire du rugby.
- L’Audois Pierre Armangaud et ses ballons ovales en bois
L’ébéniste expose ses ballons ovales en bois dans plusieurs lieux de la Ville rose à l’occasion de la Coupe du monde de rugby, et est au centre d’une exposition à la maison de ma région, à Rodez. Il expose tous les dimanches ses ballons aux Halles de la Cartoucherie, ainsi qu’aux Jardins de l’Opéra, qui accueille les supporters des « Brave Blossoms » , l’équipe de Toulouse, dont deux matchs sont programmés à Toulouse..
Pierre Armengaud a conçu ses premiers ballons de rugby en bois en 2000. Au départ, il s’agissait de trophées pour récompenser les vainqueurs d’un tournoi de rugby poussins. Aujourd’hui, l’artiste en fabrique pour des occasions diverses et variées dans de nombreux pays. Tous sont conçus en lamellé-collé, avec des bois de même densité, mais de couleurs différentes. L’artiste a protégé son concept en le déposant à l’Inpi, « Les ballons de rugby en bois ».
Tous ses ballons ovales sont conçus dans l’atelier familial centenaire, au Moulin de la Jalousie, sur la Vixiège, à Belpech (11). Pendant la Coupe du monde, l’ébéniste propose des excursions en bus depuis Toulouse pour présenter son activité au moulin-scierie familial.