Le sculpteur Philippe Gauberti offre une odalisque à sa ville, Tarbes
Philippe Gauberti a inauguré le 22 janvier sa sculpture Odalibre au square Camus de la ville de Tarbes, juste à côté du Centre d’art contemporain Le Carmel où il a exposé en solo en 2018.
Cette sculpture monumentale abstraite, en inox poli miroir, est un hommage aux femmes libres. Revisitant le thème très prisé des Orientalistes du XIXème siècle, Philippe Gauberti « libère cette Odalisque sensuelle, captive et esclave du sultan et la rebaptise Odalibre : Odalisque ayant acquis le statut de la liberté. Cette œuvre évolutive au gré de la lumière réfléchit et fait réfléchir ; elle nous interroge sur la confusion entre séduction et consentement ».
Le scultpteur a fait don de cette œuvre à la ville de Tarbes, une ville qui l’a accueilli il y a dix ans, car il souhaite contribuer à faire sortir l’art et la culture des galeries et musées pour l’offrir à la rue.
L’oeuvre a une résonnance particulire pour l’artiste: “L’oeuvre qui vient d’être installée en face du Carmel est la première odalisque que j’ai faite il y a huit ou neuf ans. Elle a donc une importance toute particulière pour moi. Je suis ravi qu’elle soit installée en face du centre d’art où j’ai pu exposer, et qu’elle soit visible de tous”.
Le Carmel va prochainement agrandir ses missions, le centre d’art devenant bientôt également lieu de résidences pour artistes.
L’Odalibre est emblématique du travail de cet artiste qui réalise des sculptures qui semblent extrêmement légères, alors qu’il travaille les métaux les plus lourds qui soient, l’inox et l’acier. Un univers qui joue sur la dualité entre la rigidité et la . froideur du métal d’un côté et la légèreté liquide des lignes obtenues par son travail de l’autre.
Comme dans toute la série des Odalisks, le poli miroir permette à la lumière de faire partie intégrante de l’œuvre en offrant des tableaux changeants dès qu’on se déplace autour d’elle.
Derrière ce résultat, une technique davantage utilisée dans le milieu industriel que par les artistes : l’acier à froid. Le métal est façonné à froid, par des outils qui contraignent peu à peu les formes. Quand l’artiste a obtenu les formes et volumes souhaités, il réalise alors un moule et en tire quatre exemplaires en résine et poudre de marbre qu’il dote de traitement de surface différent.
Retrouvez la Rencontre avec l’artiste sur notre site.