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Le duo de designers toulousains Rovo retenu pour la résidence sur les papiers d’agrumes, lancée par le MIAM et La Fenêtre

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Le duo de designers toulousains Rovo retenu pour la résidence sur les papiers d’agrumes, lancée par le MIAM et La Fenêtre

Le MIAM et le centre d’art La Fenêtre à Montpellier ont choisi la candidature du duo de designers graphiques composé de Gaëlle Sandré et Sébastien Dégeilh pour la résidence de recherche et de création sur les collections de papiers d’agrumes.

Un projet à la croisée des arts modestes, du design graphique et de l’art des collections, soutenu par Montpellier 2028 – Capitale Européenne de la Culture.

 

Le duo de designers graphiques Rovo (Sébastien Dégeilh et Gaëlle Sandré) amorce une résidence de recherche et création sur les collections de papiers d’agrumes du Miam, en partenariat avec la Fenêtre.
« Ces papiers de soie colorés qui enrobent les fruits, à la fois éphémère, séduisant, possiblement superflu, mais aussi révélateur de l’imaginaire d’une époque pourrait presque apparaître comme une métaphore du graphisme.

Les fruits semblent enveloppés de pages de comic books à l’esthétique illustrative et enfantine qu’il suffirait de relier pour raconter une histoire.

Ces mots, ces signes et ces images qui voyagent et passent des frontières, au-delà de leur esthétique surannée et chatoyante, véhiculent à travers l’Europe et le monde, l’image d’une industrie agroalimentaire mondialisée moderne et souriante dont nous sommes héritiers, et nourrissent l’imaginaire de notre consommation de fruits actuelle. Par la conception d’une édition, cette recherche souhaite interroger le premier regard naïf sur ces images qui ne le sont peut-être pas autant qu’elles en ont l’air ».

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’orange reste un fruit rare, cher et réservé aux nantis. Les classes moins aisées la consomment lors d’occasions spéciales, à Noël surtout, lorsqu’elle est la plus mûre. Dès ce moment, on se met à protéger ce fruit si fragile de papier, devenu meilleur marché grâce à la révolution industrielle.

Puis vint l’habillage graphique, avec le développement des techniques d’impression. On estime que les premiers papiers imprimés datent du début du XXe siècle et qu’ils sont apparus parallèlement en Europe et au Japon. Les papiers d’agrumes auront fait partie du patrimoine culturel populaire du XXe siècle. Leur âge d’or se situe entre 1920 et 1940, puis dès 1950 et jusque dans les années 1980. A partir de cette période, le recours aux fongicides et à la cire les condamne à la disparition.
De nos jours, seules les petites exploitations s’obstinent à emballer les oranges, avec une moyenne de 15 oranges sur 100.

  • La recherche concerne trois ensembles, conservés par le MIAM :
    – Collection Lachenal : Don au MIAM en 2021 de plusieurs centaines de papiers d’orange.
    – Collection Casson : Démarrée en 1985 et comprenant plusieurs milliers de papiers de fruits du monde entier, le tout savamment organisé dans une centaine de classeurs et portfolios par pays et /ou thématiques. La collection comprend également une importante partie de papiers anciens des années 20 à la fin des années 70. Don au MIAM en 2022.
    – Collection MAD (Musée des Arts Décoratifs, Paris) : Don au MIAM en 2023, plusieurs centaines de papiers triés par thème : animaux, fruits, transports.


 

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