La Faculté de médecine de Montpellier fête ses 800 ans en se dotant d’une collection d’art contemporain
A l’occasion de la commémoration de ses 800 ans, la Faculté de Médecine de l’Université de Montpellier s’est dotée d’une collection d’œuvres d’art contemporaines, collection initiée par les étudiants et financée par le Département de l’Hérault, la Région, l’Université de Montpellier, réalisé avec la complicité de la Métropole de Montpellier et du Frac OM.
Cette collection se compose d’œuvres de Camille Adra, Pascal Amblard, Jean-Paul Bocaj, Clara Castagné, Yann Dumoget, Elisa Fantozzi, Jérôme Romain, Jeanne Susplugas, Iva Tesorio ; d’œuvres de street-artistes comme Polar et Al Sticking ainsi qu’une sculpture monumentale de Nicolas Daubanes approfondissant la réflexion sur les liens entre l’art et la médecine dans une visée humaniste.
Analyse par les étudiants de l’œuvre de Nicolas Daubanes:
Réalisée in situ sur le parvis de la faculté, cette œuvre aux allures de molécule d’ADN, symbolise le patrimoine génétique du nouveau campus, son héritage de plus de 800 ans d’histoire qui s’étend au-delà, comme un organisme en mouvement, en résonance avec l’architecture. Le corps, métaphorique, est fait de béton et pourvu d’une ossature en marbre. Le squelette structure et renvoie à l’histoire alors que l’enveloppe, la chair, se réfère à la modernité et au présent. L’ensemble évoque la forme hélicoïdale d’un escalier à vis, car il est toujours question d’avancer et de gravir les marches, une à une. Ainsi depuis le 13ème siècle, l’art a permis de garder en mémoire les grandes avancées de la médecine à Montpellier et de rendre hommage aux personnalités de cette prestigieuse et vielle université.
Par endroit, des manques dans le béton laissent apparaître le marbre, mettant progressivement à nu, au gré de l’érosion, le cœur de l’ouvrage. Poursuivant la métaphore, nous pouvons y voir les blessures d’un corps malade et pour aller plus loin, celles de l’âme et de l’esprit, en référence au vitalisme montpelliérain, pour ne jamais oublier que l’homme, doit être considéré dans sa complexité, dans toutes ses dimensions, quelques soient les avancées de la médecine moderne, très technicisée et ultra spécialisée.
La sculpture en forme de spirale évoque une construction qui évolue et progresse, tout comme la communauté universitaire où étudiants et enseignants sont les faces d’une même pièce.
Exposée sur le parvis, l’œuvre de Nicolas Daubanes prolonge l’architecture de François Fontes.
L’œuvre de Daubanes fait écho à la statue de Rabelais, produite au siècle dernier pour l’anniversaire du 7ème centenaire de la faculté, et offerte, comme aujourd’hui, par ses étudiants. En 2020, les externes et les internes en Médecine de Montpellier, sous l’égide de l’ACM et du SILR, ont construit un ambitieux projet artistique pour témoigner de leur époque et de l’honneur de travailler dans une telle institution, tout en considérant le passé dont ils sont redevables.
- Faculté de Médecine Montpellier-Nîmes
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