La deuxième Biennale Artpress des jeunes artistes, prévue à Montpellier en 2022, bousculée par l’affaire Claude Lévêque
Début décembre, Numa Hambursin annonçait la première programmation du Mo.Co depuis sa nomination à la direction de cette entité tripartite. Au programme 2022 figure notamment, la deuxième Biennale Artpress des jeunes artistes prévue du 1er octobre 2022 au 8 janvier 2023, à la Panacée.
Le journal Libération a publié le 10 décembre un article qui montre que ce n’est pas encore tout à fait acquis.
Les 45 écoles d’art doivent présenter les dossiers de leurs jeunes talents au jury de cette Biennale, qui doit en retenir entre 30 et 40. Mais ces écoles sont divisées sur la pertinence de participer ou non à cette manifestation initiée par Artpress. La raison, selon Libération : “Car le 23 février dernier, la revue Art Press a publié une tribune en soutien à Claude Lévêque intitulée «Présomption d’innocence», pour défendre le plasticien, accusé de viols et d’agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans, comme l’ont révélé le Monde et Mediapart”.
Libération a interrogé ces directeurs d’école. Le directeur de l’Ecole supérieur d’art d’Annecy (Esaaa), a fait savoir qu’il ne présenterait pas de dossier. C’est un enseignant de cette école qui avait porté plainte au départ contre Claude Lévêque. L’Ecole a expliqué son point de vue dans une lettre envoyée à tous les directeurs d’école.
Selon le quotidien, une trentaine d’écoles reste néanmoins favorables à la biennale.
En région Occitanie, Numa Hambursin, directeur du Mo.Co, tient avant tout à cette Biennale pour aider les jeunes artistes émergents, et propose d’augmenter la dotation revenant aux artistes participants, alors que Jérôme Delormas, directeur de l’Isdat, à Toulouse, décline la proposition de la biennale, « en laissant toutefois les anciens diplômés libres de choisir« .