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En Alsace, la plasticienne Béatrice Darmagnac (65) chargée d’une installation à la Fondation NA! Project

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En Alsace, la fondation NA!  Project commande une installation à la plasticienne Béatrice Darmagnac (Lourdes, 65)

 

En 2020, la plasticienne Béatrice Darmagnac fait partie des trois finalistes d’un appel à projet lancé par la fondation NA! Project, une fondation portée par l’entreprise Solinest, basée en Alsace, et qui accompagne des projets artistiques intégrant des préoccupations environnementales.

Son projet n’est finalement pas retenu, mais lui permet quand même de retenir l’attention de Christopher Crimes, le coordinateur de la Fondation.

Et cette année, celui-ci demande à deux des artistes repérés l’an dernier, Béatrice Darmagnac et David Shrigley, un travail. Béatrice Darmagnac va réaliser une pièce pour le siège de l’entreprise. Les deux artistes partagent les quatre pages de la rubrique Nouveau Talent de Connaissance des Arts du mois de juin.

La réalisation devait avoir lieu en mars, mais a été retardée en raison du confinement et se fera finalement en mars 2021. 

Béatrice Darmagnac travaille sur la question de l’adaptation de l’homme à son milieu et sur la notion de paysage. Elle est passée par l’école supérieure des arts des Pyrénées (Lourdes/Tarbes) et par les Beaux-Arts de Montpellier. 


L’artiste a conçu son projet, Devenir Paysage, après avoir analysé le lieu, qui a plusieurs particularités: en lisière des bâtiments et de la forêt, en pente, dominé par le bâtiment mais dominant une rivière: “Je propose de réaliser un espace Observatoire comme il pourrait il y en avoir dans les réserves naturelles. Ou bien le fameux point de vue dans les grands sites naturels et culturels”.

Je propose de localiser, matérialiser avec peu, un espace poétique topologique, où l’on deviendra successivement frange, île et habité (…). Cette pièce est un cadrage qui enclenche, par ce fait, la transformation de l’espace en un paysage. Par cette découpe visuelle, il est possible d’aborder les concepts d’insularité, et de presque insulaire, de lisière et d’habité, comme dans le choix de représentation cadrée d’un tableau, ou d’une carte postale (…) Constitué de câbles et de végétaux grimpants, je constitue un volume qui formalisera l’observatoire topologique”.

L’artiste voudrait poursuivre le projet par un Jardin invisible, Paradéïsos, Cistus sérotinie, sa pièce fétiche dans la plupart de ses installations : “C’est une pièce que je rejoue pour chaque lieu d’exposition, de conférence, de passage. Je souhaiterai déposer des graines dans le bâtiment du siège d’entreprise N.A ! Je pourrai ainsi continuer mon travail de jardinier de l’apocalypse. Et entretenir la rumeur de ce jardin invisible en incluant le siège de N.A ! comme lieu de semis”.

Paradéïsos, Cistus sérotinie: “Cistus est la graine que je plante, du ciste. La sérotinie : le fait que les graines soient gardées dans les bogues jusqu’à ce que le feu viennent les libérer. Les graines pyrophytes, plantes du feu, ne peuvent éclore que si l’acidité de la fumée, la température, le choc ne blesse enfin la graine et lui donne les conditions de germer. Le jardin est invisible car il attend les bonnes conditions. Les conditions de l’apocalypse“.

 

 



 

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