Dans le Lot, un documentaire à venir sur Didier Chamizo

La vie et l’oeuvre de Didier Chamizo, artiste originaire de Cahors mais qui vit à Paris depuis les années 90, fait l’objet d’un documentaire de 52 minutes qui sera disponible l’été 2021, réalisé par Pierre Arcabou.
L’artiste était à Cahors en octobre pour quelques prises de vue prévues dans le film.
L’artiste a connu une vie mouvementée qui permet à un réalisateur d’intégrer de nombreux témoignages pour rendre compte de ce parcours.
Né en 1951 à Cahors, l’artiste travaille à l’usine dès l’âge de 13 ans tout en prenant des cours du soir à l’École des Beaux-Arts de Saint-Etienne. Il expose dès l’année suivante (1968) à la Maison de la culture de la ville.
Mais les années suivantes vont être marquées par son engagement politique dans les combats libertaires nés de 1968, qui va se solder par de longues années d’incarcération, années pendant lesquelles il va beaucoup peindre, et exposer, même s’il ne peut être présent sur les lieux d’exposition. Il sera alors soutenu, en tant qu’artiste par le président de Cartier, qui a comme lui des attaches dans le Lot, Alain-Dominique Perrin.
En 1989, le ministère de la Culture le nomme lauréat du Bicentenaire pour sa série de peintures Révolution qui sera exposée dans plusieurs villes. L’artiste va ensuite redonner vie à un magazine réalisé en prison et commence à peindre avec des détenus, notamment dans les couloirs qui relient les deux prisons lyonnaises de Saint-Joseph et Saint-Paul.
En 1992, il réalise une peinture monumentale sur un mur de Douelle, le long du Lot, qui a été restaurée l’an dernier. L’oeuvre, ommande du ministère de la Culture et la Fondation Cartier pour l’art contemporain, prend pour thème l’histoire du vin.
Libéré en 1991 mais en partie interdit de territoire, Chamizo est gracié par François Mitterrand en janvier 1993. Depuis lors, il vit à Paris, et enchaîne les expositions. Le musée Henri-Martin de Cahors organise une grande rétrospective de son travail en 1999.