Dans le Lot, Souillac annonce centrer sa politique culturelle sur de grandes expositions temporaires
La ville de Souillac porte un projet qui vise à lui donner une image culturelle ambitieuse, basée sur un programme d’expositions temporaires, mais aussi à moyen terme sur un fonds permanent.
Dans un premier temps, elle a décidé de fermer le musée des automates, qui a perdu progressivement des visiteurs et accuse cette année un déficit de 100 000 €. La ville rénove en parallèle le patrimoine ancien afin de pouvoir ensuite mener une politique culturelle basée notamment sur des expositions d’envergure.
La nouvelle stratégie a commencé, en fait, il y a trois ans, depuis que la salle Saint-Martin, dans le beffroi, a été rénovée et permet l’accueil de grandes expositions estivales (fin avril-mi-septembre).
Mais ce premier volet va être suivi d’un deuxième volet à un horizon de 4 ou 5 ans: la ville va reconstruire un bâtiment de 3800 m2, permettant à la fois de valoriser davantage l’exposition estivale et d’accueillir un fonds pour un musée permanent. Différentes pistes sont à l’étude, dont une liée à l’exposition réalisée il y a trois ans et consacrée à Joséphine Baker, qui a vécu ses dernières années dans un château périgourdin, à 25 km au nord de Souillac. A suivre.
- Concernant le musée des automates, les choses vont se faire en deux temps: la collection elle-même va retourner prochainement chez son propriétaire, le Mucem de Marseille, qui l’avait prêtée à Souillac. Le musée sera ensuite démoli (prévision: début 2025), ce qui permettra la restauration de l’abbatiale et l’agrandissement des jardins de l’abbaye.
- L’exposition estivale 2024 au Beffroi Saint-Martin rassemble 6 artistes contemporains : “SAUVAGES”
Cette année, c’est la découverte de La Lionne des cavernes en 1997 à Souillac qui inspire à la ville son exposition estivale. Six artistes contemporains se rencontrent avec pour fil conducteur la nature, la faune et les formes tribales. - Cette politique culturelle de Souillac se fait dans le cadre du programme Petites villes de demain (PVD), lancé en 2020, programme qui renforce les moyens des élus des villes et leurs intercommunalités de moins de 20 000 habitants jusqu’à 2026. Piloté par l’Agence nationale de la cohésion des territoires, à travers les préfets de département, le programme bénéficie de nombreux financements. Sur la communauté des communes Cauvaldor, les communes de Gramat et de Souillac en bénéficient.