A Toulouse, l’Isdat fait le choix d’intégrer l’atelier de gravure à un enseignement plus large
L’atelier de gravure en tant que spécificité d’enseignement à l’ISDAT va disparaître pour laisser place à un lieu multidisciplinaire… “Je suis profondément déçu pour les étudiants et pour la transmission de ce savoir-faire”, nous précise Jean-Luc Fauvel, artiste graveur, parti à la retraite, qui restera donc le dernier responsable de l’atelier de Gravure et de l’impression numérique grand format à l’IsdaT, école pluridisciplinaire qui inclut l’école des Beaux-arts de Toulouse.
Comme annoncé par l’Isdat, l’Appel à candidature d’un·e professeur·e d’enseignement artistique, co-responsable de l’atelier édition porte sur une “spécialité édition et images”.
L’appel précise: “L’atelier d’édition comporte un espace de cours et de travail à la table comprenant les ateliers gravure, sérigraphie, microédition, formes numériques, en relation étroite avec les studios et laboratoires de photographie. Il est ouvert aux étudiant·es de la 1re à la 5e année des options art, design et design graphique.
Il s’agit pour l’étudiant·e d’apprendre à questionner et expérimenter le choix des outils d’impression et les formes qu’il·elle produit à l’aide de ceux-ci au regard des enjeux contemporains artistiques et graphiques.
Co-responsable de l’atelier édition avec les enseignant·es responsables des ateliers sérigraphie, microédition et formes numériques, il·elle déploiera aussi l’enseignement et la pratique de la gravure dans son projet réfléchi pour l’atelier édition“.
– Fin 2021, les amateurs de gravure avaient lancé une pétition pour essayer de sauver cet atelier sous sa forme existante jusque-là, c’est-à-dire offrant un enseignement entièrement dédié à la gravure depuis sa création, en 1868. La pétition avait recueilli 2500 signatures et avait été fortement soutenue par l’un des ateliers majeurs de gravure à Toulouse, l’atelier de la main gauche.
La pétition signalait également le dynamisme du secteur de la gravure à Toulouse et aux alentours:
-De nombreux lieux culturels s’enrichissent d’une collection d’estampes : le Musée des Abattoirs, le Musée Paul Dupuy, le Musée Labit, le Musée du vieux Toulouse, le Majorat à Villeneuve-Tolosane, le Musée Lafage à Lisle sur Tarn, le Musée Goya à Castres, Musée Soulages à Rodez…
– Depuis 2010, la Triennale Européenne de l’Estampe Contemporaine est organisée par l’Association Estampadura, soutenue par Villeneuve-Tolosane. Elle a regroupé des œuvres envoyées de nombreux pays, présentées dans trois centres culturels de Toulouse et de plusieurs villes de la région.