A Toulouse, l’Institut des Beaux-Arts (Isdat) dans les turbulences du mouvement social
Début février, les membres du conseil administratif de l’école supérieure des arts de Toulouse (L’Isdat) étaient accueillis par plus de 200 étudiants, enseignants et personnels formant une haie du déshonneur en raison des difficultés financières que rencontrait l’établissement.
Celui-ci, comme beaucoup d’autres écoles des Beaux-Arts en France, commençait à être pris à la gorge par des dépenses incompressibles qui s’envolaient avec l’inflation.
Aujourd’hui, les étudiants sont en première ligne du mouvement social plus large qui se déploie sur tout le territoire. Le 22 mars, les étudiants et le personnel de l’Institut toulousain rejoignaient d’autres écoles d’art déjà bloquées depuis le début du mouvement, en votant à leur tour deux jours d’occupation de l’établissement.
Ils fusionnaient dans cet acte les revendications de février (davantage de moyens pour les écoles d’art) et les revendications actuelles portant sur la suppression de la réforme des retraites.
L’Isdat est dans une décision particulièrement incertaine avec un directeur administratif en arrêt de travail et un directeur général qui a fait savoir qu’il ne demanderait pas de nouveau mandat en septembre. Cette échéance pousse les étudiants à monter le ton pour être sûrs que leur avis soit pris en compte lors du recrutement de la personne qui prendra la suite à la direction de l’établissement.
L’occupation du bâtiment empêche le déroulement normal des activités mais n’impacte cependant pas tous les cursus puisque certains (musique et danse) n’ont pas lieu sur le site des quais de la Daurade.
Quant aux étudiants d’arts plastiques, ils troquent les heures destinées à l’enseignement par des heures consacrées à la création et réalisation de pancartes pour les manifestations.