A Montpellier, James Meredith inaugure l’expo photo sur les droits civiques des Noirs dans le sud des Etats-Unis
James Meredith, né en 1933 dans le Mississippi, a été le premier étudiant noir américain de l’université du Mississippi, jusqu’alors réservée aux étudiants blancs.
L’homme qui fait partie de l’histoire de la lutte pour l’égalité raciale aux Etats-Unis avait fait le déplacement à Montpellier ce mardi 16 octobre pour inaugurer l’exposition “I am a man, photographies et luttes pour les droits civiques dans le sud des Etats-Unis, 1960-1970”, qui se tient au pavillon populaire jusqu’au 6 janvier.
L’exposition, placée sous le double commissariat de Gilles Mora, qui organise les expositions du Pavillon populaire et de l’américain William Ferris propose un large éventail de photographies d’amateurs, de photojournalistes régionaux ou de photographes de renommée internationale.
Ensemble, ils offrent un récit visuel de la manière avec laquelle le Mouvement des Droits Civiques a évolué dans le Sud des États-Unis pendant la décennie 1960-1970, traversant des périodes dramatiques et violentes. Leurs images éclairent par ailleurs l’intégration du mouvement dans la vie quotidienne du Sud.
De nombreux évènements clés ont été immortalisés : l’admission de James Meredith à l’Université du Mississippi, les rassemblements du Ku Klux Klan en Caroline du Nord, la marche pour Selma en Alabama, la grève des éboueurs de Memphis, les funérailles de Martin Luther King, le convoi de Mulets (convoi funéraire de Martin Luther King après son assassinat) et la marche pour les pauvres sur Washington…
Beaucoup de ces photographies sont inédites. La plupart sont en noir et blanc, mais certaines, montrant par exemple des membres du KKK, font rentrer par le biais de la couleur ces événements dans une époque qui ne nous paraît pas si lointaine.
Philippe Saurel, le maire de Montpellier, a rappelé que cette exposition s’inscrivait dans un cycle: “Avec l’exposition des photos de Germaine Tillon, Montpellier a réalisé une exposition importante sur le colonialisme; avec les photos du photographe de Hitler, Heinrich Hoffmann, une exposition sur le fascisme qui a été vue par 70 000 visiteurs. Avec cette exposition, nous avons là un témoignage important sur les méfaits du racisme”.
Cette exposition, la seule en France sur ce sujet en 2018, année du cinquantenaire de la mort de Martin Luther King, partira après à Washington puis en Afrique du Sud.
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Avaient fait le déplacement pour le vernissage: James Meredith, et Doris Adelaide Derby, la seule femme photographe parmi les photographes exposés.
Crédits photo: Artistes Occitanie