A Gaillac (Tarn), les descendants du peintre Jean-Baptiste Cariven se mobilisent pour restaurer l’œuvre de l’artiste
Du 2 juillet au 18 septembre prochains, aura lieu au musée des Beaux-Arts de Gaillac une exposition consacrée à Jean-Baptiste Cariven (1843-1904), un artiste de la fin du XIXème siècle.
Plusieurs centaines d’œuvres de l’artiste sont aujourd’hui encore conservées dans le domaine familial situé à Gaillac.
C’est la redécouverte récente et l’étude du fonds de l’atelier de l’artiste qui sont à l’origine de ce projet de double exposition au musée des Beaux-Arts et au musée de l’Abbaye.
Ce projet a motivé les descendantes du peintre à créer une association et à faire appel à un financement participatif pour pouvoir réaliser la restauration des œuvres de leur arrière-arrière grand-père avant l’exposition.
La suite de l’histoire sur la plate-forme Dartagnans où figurait le projet (financement participatif maintenant achevé).
“Dans notre famille, toutes générations confondues, nous vivons avec son œuvre singulière depuis nos enfances respectives mais elle reste jusqu’à présent inconnue du grand public.
Il y a quelques années, Bertrand de Viviès, le conservateur du Musée National de Gaillac, s’est intéressé à l’œuvre de ce peintre dont la production artistique datant de la seconde moitié du XIXe est située dans la mouvance décadentiste.
Toute sa production artistique date de la seconde moitié du XIXe siècle et dort dans des cartons à dessins depuis plus d’un siècle ! Comme il existe une somme considérable d’œuvres : huiles sur toile, eaux fortes, aquarelles … Imaginez répertorier tout cela en vue d’une exposition paraissait être une entreprise colossale. Mais c’est chose faite et après ce long travail d’archivage, et aidés par Bertrand de Viviès, nous sommes très fiers de pouvoir faire sortir Jean-Baptiste Cariven de la sphère privée et familiale en exposant un large choix de ses œuvres au Musée de Gaillac, sa ville, faisant ainsi découvrir à la population locale (et d’ailleurs) son œuvre foisonnante“.
La collecte leur a permis de réunir près de 4000€, “qui correspond à la moitié du travail de restauration” envisagé.
- Jean-Baptiste Cariven
Cariven entre en 1862 à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse. C’est également à cette époque qu’il commence sa carrière de graveur et qu’il illustre la première page du Mémorial de Gaillac (1863-64). Puis il entre en 1871 à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier Cabanel. Suivant les recommandations de son ami Charles Ponsin-Andarahy, il se livre à l’étude des chefs d’œuvre du Louvre et est admis au Salon de Paris en 1878 avec son aquarelle Le Christ entre les deux larrons, excellente copie de Rubens.
Cariven devra ensuite affronter des problèmes familiaux qui ralentiront sa carrière artistique. Pour subvenir aux besoins de sa famille, il met alors son œuvre au second plan et devient professeur dans diverses écoles (Montauban, Montluçon, Montpellier). Il continue néanmoins à peindre à chaque moment de libre.
