A Carcassonne, Bruno Beghin réalise sa centième création inspirée de la cité médiévale
En 2016, le graphiste photographe Bruno Beghin commence une série de compositions d’images numériques inspirées par la cité de Carcassonne.
Aujourd’hui, soit sept ans plus tard, il présente la centième réalisation mettant en scène la cité. Pour cette centième, la terre semble vivre un vrai cataclysme… mais la cité survit, encore et toujours.
La cité, qui n’a pas ou peu bougé depuis le Moyen-Age, se trouve métamorphosée par l’artiste dans chacune de ses créations: il l’imagine dans des univers totalement différents, sous l’eau, dans l’espace, envahie par les animaux de la jungle, dominée par le Sphinx égpytien, etc. Les thèmes d’actualité pointent leur nez comme le covid, l’exil, le déréglement climatique. Médiévale, la cité n’en est pas moins touchée par tout ce qui traverse l’époque contemporaine.
Curieusement, l’artiste a exposé à ses débuts à Carcassonne, mais expose aujourd’hui davantage en dehors de la ville où il travaille et qui l’inspire.
Ses compositions de photographies numériques, novatrices, alors même que le point de départ est un monument historique sauvegardé, restent proches “de l’art baroque et du courant surréaliste”, précise-t-il.
Pour Béatrix Mirallès, qui signe par ailleurs tous les textes du livre ainsi que les textes des expositions de Bruno Beghin, “Sous prétexte de figurer la Cité de Carcassonne, les créations (de l’artiste) – dans leurs multiples diversités foisonnantes, mettent en scène de grands mythes et légendes, rencontrent des fonds historiques, picturaux, littéraires, tracent un détour par le cinéma et la musique, – retrouvent des thèmes politiques avec l’écologie comme vaste leitmotiv, toujours dans des atmosphères fantastiques teintées d’impertinence”.
- Fin 2020, l’artiste publiait un premier ouvrage montrant une soixantaine de créations de cette série: Enceinte de nos imaginaires.
Préface du photographe Charles Camberoque.
144 p., dont 63 photos pleine page, 30€. - On peut découvrir actuellement les oeuvres de l’artiste dans deux expositions audoises: une exposition personnelle au Somail (atelier solaire, jusqu’au 1er octobre) et dans l’exposition collective qui réunit une quarantaine d’artsites à la Maison Gramont à Fanjeau jusqu’au 17 septembre.