RUTVANOWSKA Jovhanna

Discipline(s)
Graveur, Peintre
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Mrs. Jovhanna Rutvanowska

Localisation

Mon Histoire

Peindre des états d’esprit

Jovhanna Rutvanowska aime travailler par thème. Après s’être longuement documenté sur un sujet, elle en extrait plusieurs toiles, dessins, gravures, livres, etc. Une démarche rigoureuse, exigeante que l’artiste conduit dans un « Univers subconscientiste » qui oscille entre Abstraction et Figuration.

Peindre des états d’esprit, c’est la position esthétique de l’artiste Jovhanna Rutvanowska, comme on peut s’en rendre compte par sa peinture et la réflexion qu’elle a développée à partir de son expérience et de son oeuvre qui conjuguent diverses techniques et divers supports.
Une œuvre multi-directionnelle, dans laquelle elle se crée son propre chemin, son propre alphabet esthétique, où la sensualité, la poésie et l’esthétique font corps. Cette peinture véhicule des valeurs éthiques et des images ancrées dans l’inconscient. Il y a dans l’invisible un monde, un ciel peuplé de réalités qui se découvrent et se dévoilent sous une forme parfois mystique ou mythique. Une manière de rendre lisible et de “communiquer” au spectateur d’une certaine manière des émotions, des intentions picturales, une démarche où la conscience ou le subconscient de l’artiste s’expriment sur la toile.
« Entre ma sortie de l’école des Beaux-arts et l’époque subconscientiste, je suis d’abord passée par une époque de peinture surréaliste.
Par la suite, après mon travail surréaliste, j’ai travaillé de plus en plus dans un sillage abstrait, tout en partant des figures saisissables et insaisissables (les deux à la fois) qui hantaient à l’origine mes tableaux. Cette période était basée sur une figuration dont les caractéristiques étaient plutôt l’altération et la déformation. Cette expérience picturale était difficilement lisible pour le public qui la considérait comme ‘abstraite’.
Lors de cette époque de 1988 à 1993, je travaillais uniquement dans la couleur, cela devenait pour moi très important au point de vue de l’expression.
La couleur devenait l’unique structure du tableau. Mais il y a aussi de nombreuses toiles où j’utilisais le blanc comme couleur pour développer une sensation d’espace, et c’est cet espace qui me dictait ensuite tout le reste.
J’aimais assez me promener entre cette ‘Abstraction Lyrique’ ou expressionniste ou subconscientiste, car cela avait et a toujours pour moi une signification profondément universelle.
Par la suite, le choix d’intégrer la gravure dans mon travail a été absolument déterminant. Car par cette porte, j’ai accédé à un monde graphique et formel que j’avais finalement toujours recherché. Je devais me battre, me comporter avec la matière : le cuivre, le plexi ou l’acier, qui représentait tout un monde de matériaux à découvrir, qui me passionnait par ses défis et difficultés techniques. Ce monde auquel je me confrontais a considérablement enrichi mon travail en peinture et l’a structuré autrement.
Je ne suis pas venue à la gravure pour le concept du multiple, ce qui ne m’a jamais trop intéressé puisque je travaille presque essentiellement sur de l’expérimental et des monotypes de grands formats, mais parce que la réussite d’une œuvre est profondément liée à une symbiose entre la technique et le concept.
Ces rapports, ces domaines que sont la gravure, le dessin, la peinture, la composition d’un livre d’artiste, c’est un ensemble d’éléments qui présuppose être en harmonie avec soi-même.
Pour moi, une œuvre quelle qu’elle soit est le résultat d’une grande harmonie et d’une connaissance de soi »
Par le choix de ses thèmes, très éclectiques et ouverts à toutes les cultures, Rutvanowska, qui est d’origine polonaise et a longtemps vécu à Montréal, ‘porte les marques de ses multiples personnalités, tout à la fois Française, Russe, Polonaise, Canadienne, Québécoise… ‘ précise l’écrivain québécois Robert Claing.
Rutvanowska entretient un rapport entre ses propres expériences liées aux religions à la mythologie et aux procédés techniques, des thèmes abordés, des lieux investis (vitraux pour l’église Saint-Bernard à Lattes, près de Montpellier) ou de ses dernières productions : gravures et livres d’artiste, en collaboration avec des écrivains ou sur ses diverses thématiques : Les Péchés Capitaux , Nureyev, Les Civilisations Perdues, Les Rois de Thulé, de Mao à Tien-an-Men, Vues du Ciel- Vues de l’Esprit …
Aujourd’hui bien installée dans son atelier de Lavérune, l’artiste s’immerge dans le monde de l’Opéra avec, pour son projet en cours, la création d’une vingtaine d’oeuvres de grands formats représentants plusieurs opéras.

BIO

Suite a quelques années d’études aux Beaux-Arts de Nîmes, elle s’initie à la sculpture et à la gravure au Canada. Après quelques années d’exploration dans la mixité des genres (surréalisme, expressionnisme et abstraction), assimilés au début des années 80, Rutvanowska traverse ainsi tous ces courants à sa manière dans un univers inspiré par le ‘Vécu et le Rêvé’ et finalement vers un moyen de peindre pour saisir un ‘État d’Esprit’.
Depuis une quinzaine d’années, elle est suivie par un agent à New-York.
Son travail est maintenant reconnu de manière très large: des expositions lui ont été consacré à Paris, New York, Shanghai, Cracovie, Lisbonne, Bruxelles, Zürich, Düsseldorf, et Montréal.
Rutvanowska a travaillé pendant des années dans ses ateliers de Florence (Italie), de Montréal (Canada) et de Montpellier (France). Elle a actuellement investi un atelier spacieux à Lavérune, une commune à l’ouest de Montpellier.

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