CROULLEBOIS Alain

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Peintre
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M. Alain CROULLEBOIS

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Conflition, Unition, Intégration, Fusion, … Les titres des oeuvres d’Alain Croullebois donnent déjà les clés de son univers: des oeuvres centrées sur les rapports entre les êtres humains, rapports que l’on peut décrire par des mots existants ou qui méritent qu’on en invente pour l’occasion. 
Cette invention verbale fait aussi partie intégrante du mode de pensée du peintre. Alain Croullebois, ou le peintre qui essaie de concilier sa philosophie centrée sur la méditation intérieure d’une part, et son bagage acquis pendant sa formation et ses années professionnelles d’autre part : école d’Arts Graphiques de Corvisart, et travail dans les métiers de la communication pendant de longues années à Paris puis Clermont-Ferrand.
Dès le départ, l’artiste conciliait un goût pour l’art et un penchant vers les cultures asiatiques: “Je dois aux Beatles le début de mon chemin. La sonorité indienne gravée sur Sergent Pepper’s… leurs séjours à Rishikesh m’ont ouvert à l’Inde. Puis j’ai approfondi: chercher par moi-même, aller expérimenter sur ces chemins pour étancher ma soif de liberté”.
Il résulte de ce parcours un univers atypique fusion de toutes ces influences.
“Jeune, je débute la méditation, auprès de différents Maîtres indiens, vietnamiens, tibétains… et parfois à la fin de leurs enseignements je griffonne un croquis. C’est au décès de l’un d’eux que cette série de peintures a commencé, une série qui comprendra 64 tableaux”.
“Quand j’ai cédé mon entreprise de communication, je suis retombé sur un croquis et j’ai démarré cette série de tableaux ans me poser de question: je rendais sans doute tout ce que j’ai reçu de ces Maîtres tout en restant occidental”.
Et voilà comment Alain Croullebois parvient à concilier son sens du graphisme et de la communication par l’image avec une approche méditative de l’existence.
L’artiste travaille toujours avec les mêmes couleurs, celles qu’on utilise dans les codes de communication les plus simples mais aussi et surtout “celles qui composent notre nature profonde”. Il les utilise pour représenter des personnages réduits à de petites silhouettes à peine suggérées, dépersonnifiées, symboles de l’universalité de la nature humaine. Juste assez différenciées d’une oeuvre à l’autre pour qu’on comprenne les postures.
Ces personnages posent sur un fond généralement abstrait, fait d’une vibration de traits dans des cercles ou spirales qui s’enchevêtrent.

Un fond, un motif, un travail de vibration et tout est dit: “Tout le monde dégage quelque chose, c’est ce quelque chose qui crée ou non une relation sans avoir à l’expliquer”. Et puis ces cercles ou spirales sont aussi là pour signifier “que rien n’est permanent, que tout est mouvement… C’est essentiel pour gagner sa liberté d’être”.
Réalisées de manière classique à l’acrylique sur toile de lin, ces oeuvres ont donc des sujets facilement lisibles, correspondant à la façon qu’a l’artiste d’appréhender l’existant : “Le fonctionnement de nos corps est le même, c’est le mental qui nous différencie. Aujourd’hui, je conçois la vie comme un détachement à tout ce que l’on a pu recevoir”.
“Pour cette série, je suis parti de l’enseignement d’un Tibétain sur les huit étapes de l’existence et la dissolution de l’énergie. Je fais beaucoup de lignes, de cercles, mais également des petits points: ces points, c’est aussi un retour à la peinture sous sa forme la plus primitive: quand on met son doigt dans la terre pour ensuite imprimer une marque quelque part: c’est le premier dessin. Mais utiliser ce motif et cette technique peut ensuite être d’une grande complexité. Je fais toujours un petit croquis mais globalement une toile en amène une autre”.
L’artiste essaie si possible de privilégier une approche globale: il complète parfois ses toiles de poésie ou de texte de réflexion. Et a eu la chance qu’une chanteuse tibétaine, Drukmo Gyal, lui propose au vu de ses toiles, d’utiliser son chant de guérison pour accompagner l’exposition de ses oeuvres.
Sans regret aucun, l’artiste annonce mettre fin à cette série, et sans doute à la peinture: “Je viens de finir ma 64è toile et c’est probablement la dernière. Aujourd’hui, j’ai envie de proposer un travail de réflexion autour de ces toiles”.
“Grâce à des grandes voix comme celles de Christophe André ou de Matthieu Ricard, notre culture commence à s’ouvrir à tous les bienfaits de la ‘méditation’”. Après avoir conçu des oeuvres sur ce thème, l’artiste compte maintenant les proposer comme points de départ à des pratiques plus méditatives. Mais pour y parvenir, il fallait sans doute passer par toutes les étapes précédentes: “Cet itinéraire, individuel, lié aux pratiques de la méditation, ne s’élabore qu’au travers de sa propre expérience”.

« Les 30 Artistes Occitanie »
Présent dans l'édition 2020 ou 2021
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