Pauline Curnier Jardin

Pauline Curnier Jardin

La plasticienne se démène pour la peau de Jessica Rabbit

Pénétrez dans l’univers transgressif de Pauline Curnier Jardin et laissez-vous guider par votre instinct le plus primaire.
La cinéaste et performeuse, tout juste rentrée d’une résidence à la prestigieuse Villa Médicis, signe ici une exposition insolente, peuplée de personnages historiques et mythologiques, de créatures hybrides et d’allégories divines.
Puisant ses inspirations autant dans les contes de fées que dans l’iconographie des films d’horreur ou des séries B, la plasticienne réinterprète les codes de la pop culture à travers le prisme du genre féminin.
La question n’est donc plus ici de savoir « qui veut la peau de Roger Rabbit », mais de s’interroger sur celle de son épouse à la beauté incendiaire, l’irrésistible Jessica Rabbit, dont le patronyme a donné son nom à cette scandaleuse exposition.
À travers la projection de ses films les plus sulfureux présentés eux-mêmes dans des installations audacieuses à l’image de ce placenta démesuré faisant office de chambre de visionnage ou des jambes écartées de cette géante qui ne sont pas sans rappeler le répertoire des formes de Niki de Saint Phalle, Pauline Curnier Jardin explore le désir féminin et nous interpelle sur nos représentations du corps humain.
En mêlant le sacré au profane, l’individuel au collectif, l’artiste dessine les contours d’un monde permissif et dépravé, en un mot : libre.