Martine Bach

Martine Bach

Un art rupestre contemporain et les couleurs du temps

Les artistes de la préhistoire ne dessinaient pas ce qu’ils voyaient mais ce qu’ils avaient en mémoire. Ils ne peignaient pas au motif. C’est en visitant les grottes de Pech Merle dans le Lot et de Lascaux en Dordogne, accueillie par ces dessins au tracés sûrs et aux couleurs chaleureuses  un peu effacées par le temps, que j’ai décidé de peindre mon « émotion préhistorique ».

J’ai représenté des mammouths, aurochs, bisons, cervidés chevaux rhinocéros, vaches noires ou rouges, consciente des pigments utilisés à l’époque et qui nous sont présentés au Musée de la préhistoire de Pech Merle, dans une polychromie d’ocres, orangés, rouge et de noir, qui apparemment devaient être des couleurs très vives à l’époque. Fascinant de représenter des couleurs qui étaient à l’origine à base d’oxyde de manganèse et de fer pour l’ocre jaune, l’orange et le rouge, et de charbon de bois pour le noir. Pour peindre, ils avaient la lumière des creusets avec de la graisse animale et une mèche végétale. J’ai décidé d’un fond bleu très lumineux.

Deux de mes tableaux d’une série d’art rupestre contemporain sont présentés dans l’exposition « Les couleurs de l’été » des Arts et Lettres de France à la Citadelle de Blay, Fort Vauban . « Le grand cervidé noir » est une peinture pariétale de Lascaux. Les aurochs, petits cervidés et chevaux de Pech Merle sont représentés dans « Balade rupestre ».

J’expose ces tableaux après avoir exposé cette série au Musée de Pech Merle, à l’office de tourisme des Eyzies de Tayac, à l’office de tourisme de Limogne en Querçy et à la galerie Daniel Renouf de Montignac Lascaux.