Hommage à Pierre Soulages

Hommage à Pierre Soulages

Suite au décès en 2022 de Pierre Soulages à l’âge de 102 ans, le musée Fabre rend hommage cet été 2023 au peintre qui occupe une place de premier plan au sein de ses collections, suite à l’importante donation qu’il a consentie en 2005 à la ville de Montpellier.

Dans le cadre d’un partenariat avec le musée Soulages à Rodez, qui présente durant l’été un ensemble de toiles constitutif des dix dernières années de création du peintre, le musée Fabre propose une sélection de trente peintures sur papier, issues du fonds du musée de Rodez, représentatives des tout débuts de la carrière du maître de l’Outrenoir.

Celles-ci sont visibles dans les salles 44 et 45, au deuxième étage du musée, en préambule des cinq salles Soulages permanentes du musée Fabre.

Le parcours des collections dédié au peintre aveyronnais est né d’une longue histoire qui l’unit au musée Fabre et à la ville de Montpellier.
En 1941, démobilisé, Pierre Soulages fait en effet un bref passage à l’école des beaux-arts de Montpellier, alors située dans les mêmes locaux que le musée Fabre.
Ces circonstances permettent au jeune artiste de fréquenter assidûment les salles du musée au sujet duquel il écrira plus tard : « Plus que tout autre, ce musée a compté pour moi ».
Il y est notamment marqué par les toiles de Gustave Courbet (Les Baigneuses, L’autoportrait au col rayé), de Véronèse (Le mariage mystique de Sainte Catherine), de Pedro Campana (La descente de croix) et de Francisco de Zurbarán (Sainte Agathe).
Dans les décennies qui suivent, le peintre est l’auteur d’un œuvre qui, au travers du noir, manifeste une quête de la lumière et de ses multiples effets.
Alors qu’il connaît très tôt une reconnaissance internationale et qu’il vit entre Paris et Sète, plusieurs expositions se tiennent à Montpellier : une première en 1975 et une seconde en 1999, tandis que deux premières acquisitions voient le jour cette même année.
Cette histoire culmine en 2005 à travers la donation de vingt toiles et de dix dépôts, dévoilée au public dans les cinq salles de l’aile du musée rénové qui lui est consacrée et dont il a accompagné tout au long le programme architectural.
La lumière notamment a fait l’objet d’une attention toute particulière, comme l’artiste le dira lui-même :
« Ici, non seulement le reflet et prise en compte, mais il est partie intégrante de l’œuvre. Il y intègre la lumière que reçoit la peinture et la restitue avec sa couleur transmutée par le noir ».
C’est aujourd’hui un ensemble de trente-quatre œuvres, réalisées entre 1951 et 2012, qui sont conservées au musée Fabre.