Guiome David, Repaysage

Je regarde le paysage à nouveau.

Il y a la feuille et le point de fuite

Il y a l’horizon et l’instant

Il y a le chemin, l’arbre et le violet.

Avec le temps, le décor qui était la garniture des héros, s’est passé de viande.

Il est devenu le sujet.

Les touristes l’apprécièrent sur la route de retour vers l’antiquité renaissante.

Plus tard, il impressionna la population grâce à ses tubes.

Le paysage offre de grandes opportunités d’interprétation,

ce qui fait de lui un bon placement créatif et un tremplin vers l’abstraction.

A une époque, les artistes voulurent dépaysager la peinture.

Ce qui est plutôt normal quand l’art habite en ville.

Le paysage traverse le lieu et les saisons.

La palette le suit avec son camouflage, puis rouille à la fin.

Sur les trottoirs de l’œuvre, du gribouillage à l’illusion.

La peinture se raconte à l’huile comme assaisonnement.

Je me suis évadé de mon atelier, pour aller dans cette salade

prendre ma place au sein de ce compost.

J’ai repaysagé mes images en m’efforçant d’en faire de la peinture, passant par le doute méthodique et la condition, détendu du pinceau.