Francesca Caruana, Baculum Plastik

Francesca Caruana, Baculum Plastik

L’exposition propose un regard sur l’idée archéologique. Les “fouilles” permettent de découvrir des objets sédimentés dans leur milieu. Les os en terre, les objets en mer. … L’océan a ses propres sédiments, flottants.  Les fonds marins faits de remous, de hauteurs d’eau s’ossifient de plastiques depuis trop longtemps. Nos archéologies contemporaines sont des déchets plastiques, stratifiés et compactés dans l’eau en îles souveraines. Nous balançons nos déchets pour une éternité aquatique mais ne supportons plus nos propres os, on les brûle. Puis souvent on les soupoudre sur l’eau de mer.…
Je veux faire en sorte que le plastique prenne la place d’un support de lin, ancêtre de nos linceuls ; que les os rognés, équarris tiennent lieu de matériaux, que le croisement du plastique et de l’os, en finissent avec le naturel contre l’artificiel mais célèbrent ensemble le baculum, mémoire de cet os pénien qui faisait de nous des êtres… innocents.
Nous avons perdu l’innocence, aseptisés par… nos déchets.
Tenter alors une traversée où la mort bleue est une vague d’os, ou un poème en plein déclin.