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Carmen Selma, La peinture palpitante
Du 20 janvier 2023 au 18 février 2023
Vernissage le 20 janvier 2023
18h00 – 18h00
Carmen Selma, La peinture palpitante
Née en 1980 à Valence, en Espagne, Carmen Selma est diplômée des Beaux-Arts (2004) et titulaire d’un Master d’Arts visuels délivré en 2007 par la Faculté des Beaux-Arts San Carlos de Valence.
Depuis une quinzaine d’années, son œuvre est régulièrement exposée dans des galeries européennes (Espagne, France, Autriche, Belgique). Elle est en exposition permanente depuis 2013 à la galerie de l’Ancien Courrier à Montpellier.
Carmen Selma est une artiste peintre entière, toute dévouée à la peinture.
Elle s’exprime dans une écriture contemporaine engagée, portant en peinture les traits de la société contemporaine espagnole : à travers elle transparait l’histoire de son pays, ses traditions et ses controverses.
Fascinée par la mémoire, Carmen aime se plonger dans le passé.
Elle affectionne en particulier les photographies anciennes des années 1950, dont elle retient les expressions contenues des hommes et des femmes de cette époque rigide et répressive. Elle leur donne une résonance actuelle.
Ses personnages incarnent tantôt l’oppression, tantôt la rébellion, souvent le courage.
Artiste engagée, elle dénonce les discriminations ainsi que le poids de la religion ou des conventions sociales. L’artiste prend son pinceau pour briser les silences. Elle dit avec ses traits, avec ses couleurs, ce que d’autres ne peuvent dire avec des mots.
Stylistique – technique
Le langage pictural de Carmen Selma, résolument figuratif, se nourrit des avant-gardes et de l’Expressionisme du XXe siècle, ou plus précisément de « ceux qui exprimaient leurs émotions et leur rage face à la réalité inacceptable des guerres du début du XX siècle.
“Depuis le premier tableau que j’ai vu dans un livre d’histoire de l’art, cette peinture m’a choisi, sauvage, ancienne, tangible.”
Parmi ses maîtres se trouvent Francisco de Goya, Vincent van Gogh, Edvar Munch, Helena Modersohn-Becker, Suzanne Valeron, Egon Schiele, Erns Ludwig Kirchner, Chaim Soutine… mais aussi Marlene Dumas, Alice Neel, Peter Doig, Maria Lassnig, Georg Baselitz.
Sur le plan de la technique, Carmen Selma s’exprime via la peinture à l’huile sur toile, medium ancestral. Choisissant ce langage, Carmen Selma se réapproprie les outils de la reconnaissance artistique traditionnelle.
“Son classicisme -choix pour l’art figuratif et pour la technique de l’huile- s’associe à une liberté d’esprit et à un ton ironique. Carmen Selma crée une oeuvre riche qui provoque chez le spectateur une émotion esthétique et une réflexion critique” Marc Castang.
Des portraits de famille à l’autoportrait dans l’atelier
Ses portraits de famille très puissants et chargés d’histoire étaient accueillis avec beaucoup de curiosité dès sa première exposition à la galerie en 2014. C’est avec un engagement et une force identiques que Carmen Selma à l’occasion de sa nouvelle exposition personnelle à la galerie de l’Ancien Courrier, présentera une série d’autoportraits, huile sur toiles mais aussi œuvres sur papier (dessins, aquarelles, huile sur papier).
« La mémoire historique de mon pays (la Guerre Civile d’Espagne), la famille et les traditions populaires ont fortement dirigé mon travail pendant de nombreuses années. Sans les abandonner complètement, aujourd’hui la contrainte est plus intime, donc plus universelle.
Mes projets présents sont nés de l’étude de mon autoportrait comme auto affirmation de mon métier d’artiste peintre, de l’intérieur le plus profond vers le monde extérieur.
L’atelier est ma deuxième peau. Même si j’ai besoin d’un temps d’adaptation à chaque fois que j’emménage dans un nouvel espace, quand ça arrive, ma peau et celle de l’atelier finissent par fusionner d’une certaine manière (…) Ma peau a les cellules, les pores, les rides et les plis. Les murs de l’atelier ont leur vie inanimée, mais une vie quand même, car elle est capable d’influencer le geste de la peinture et sa palpitation. »
